Que s’est-il passé depuis la sortie de ton premier album ?
L’album précédent est sorti en 2016. J’avais déjà quelques maquettes sous le coude mais j’ai pris mon temps pour développer le nouveau projet en trouvant de belles raisons de procrastiner : la participation à un tribute pour The JAM , une belle série de concerts avec French Boutik où j’officiais à l’orgue, un single - « The Brilliant Missing Link » - venant d’une chute de studio de l’album et complètement revisitée, puis cet EP sorti en 2019, « 4 Colours, 4 Seasons » constitué de ballades avec un vernis électro. Ce dernier épisode m’a permis de rencontrer Olivier Bostvironnois, à la fois pianiste et ingé son à l’Entresol Studio mais aussi de collaborer avec Susanne Shields une superbe chanteuse de Jazz que l’on retrouve naturellement pour ce nouvel album intitulé « A deep sense of happiness ».
(Photo Jean-Paul Loyer)
Tu sors un nouvel album en septembre : il a été fait où et avec qui ?
La plupart des sessions d’enregistrements se sont donc déroulées à l’Entresol : basse, batterie, guitare acoustique, cordes, trompettes et voix. Nous avons eu également la chance d’enregistrer sur un piano à queue exceptionnel au studio de Meudon, studio qui voit passer la fine fleur du Jazz national et international. Les parties de guitares électriques et claviers vintage ont été fait dans mon home studio.
Tu as signé chez Milano records : comment les as-tu rencontrés ?
Mais grâce à vous cher ami ! La première fois que j’ai rencontré Grégoire Garrigues – légende du Rock Français et patron du label Milano - a été assez particulière : lors d’un concert acoustique, nous avons joué en duo « Voyage aux pays des Vivants » de Johnny devant son créateur, Long Chris, avec lequel j’ai eu ensuite une belle discussion sur ses virées à Londres dans les 60’s. J’ai eu ensuite l’occasion de rencontrer plusieurs fois Grégoire et c’est lors d’une date à la Dame de Canton où nous partagions la scène avec 2 :12 AM, signé sur ce label que nous avons évoqué l’idée de rejoindre Milano. Les choses se sont faites naturellement : Grégoire est un passionné et un musicien qui sait naviguer entre le Punk et le Free Jazz : il sait exactement où je veux en venir avec mon projet.
Peux tu présenter les musiciens sur ce disque ?
Il y a d’abord la rythmique de rêve d’AS Dragon première mouture, celle du fameux album live « jaune » de Bertrand Burgalat, avec donc Hervé Bouétard (qui avait déjà joué sur l’album précédent) à la batterie et Fred Jimenez à la basse (qui a travaillé avec beaucoup d’artistes de Johnny à Murat). Cela a été une grande joie quand ils ont accepté de travailler sur l’album puis une superbe expérience tant sur le plan humain que musical : nous avons beaucoup d’influences communes et leur vélocité a fait le reste.
Olivier Bostvironnois, qui joue maintenant dans mon groupe, a donc œuvré en tant qu’ingé son mais il a également interprété de superbes parties de piano : c’est que je suis assez limité sur ce noble instrument !
Mon vieil ami Sébastien Souchois joue du sax alto sur un titre mais sa contribution principale réside dans la création d’arrangements de cordes et de cuivres pour 6 titres sur les 12 que comportent le disque. On peut entendre un arrangement de cordes isolé sur le 1er teaser de l’album. Ce qui a fait est vraiment unique, personnel, bien loin de pâles imitations de grands arrangeurs type Vannier ou de simples nappes qui auraient pu être jouées au synthétiseur.
https://www.youtube.com/watch?v=LhJQsxug0OY
C’est également Sébastien qui s’est chargé de la phase délicate du mix : il a su alléger, challenger, donner une sensation acoustique et live mais en faisant attention de ne pas sonner dater. Suis enchanté à la fois du résultat et du cheminement : un ravissement de partager ceci avec une personne que je connais depuis si longtemps.
Les chœurs sont assurés par Susanne Shields donc, mais aussi par Gabriela Giacoman, de French Boutik - qui chante d’ailleurs en lead sur un titre – ainsi qu’une mystérieuse Marilou Tee !
A noter également la participation de l’excellent Olivier Rocabois qui prépare également un nouvel album et a écrit le texte d’un morceau intitulé « Truly Yours ». Je joue un peu de guitare sur son disque à venir et enregistré également à l’Entresol : une affaire de famille en somme. D’ailleurs, il semblerait qu’un « posse pop » est en train de se créer autour de ces personnes, et j’aime bien l’idée !
Quels sont les influences ou les disques que tu avais en tête au moment de la composition et de l’enregistrement du disque ?
Je n’avais pas d’idées préconçues en écrivant l’album, les morceaux se sont juste amoncelés, sont « venus comme cela » sans intention particulière. Il y a donc je pense une grande variété de styles : Pop, voire Power Pop, une ballade avec violons, un morceau plus « Tamla Motown » (celui interprété par Gabriela de French Boutik ), un autre plus Soul avec des trompettes, celui comportant des « power chords » influencé par les WHO …
Au final, on pourra toujours écouter ce disque par le filtre auditif de ma « sainte trinité » : Paul Weller, Elvis Costello & Joe Jackson.
Pourquoi les musiciens qui t’accompagnent sur scène ne sont pas tous sur le disque ?
Le premier concert du groupe (avec Olivier Bostvironnois donc, Elian Doltoïevski (Soucoupes Violentes, Veenus) à la basse et Gilles François (Mondial Pockett) à la batterie) a eu lieu en Janvier 2019 pour la sortie du EP précédent : ce devait être un concert unique mais tout le monde a voulu rempiler : ce qui n’était pas prévu, mais nous a permis de faire de beaux concerts dont d’excellents souvenirs au « Cavern Club » à Liverpool.
A ce stade, les sessions basse-batterie avaient déjà été enregistrées. Si le groupe avait existé depuis des années les choses auraient peut-être été différentes.
Tu fais un crowfunding : pourquoi y participer ?
Il y a deux façons de répondre : pour le contributeur, cela permet d’avoir en exclusivité et livré à domicile l’objet (CD ou vinyles) ou les mp3s, dès la sortie du disque le 11 Septembre 2020. Également, dès contribution, le mp3 de « The Grass Of Winter Morning », morceau qui sort aujourd’hui en vidéo, sera mis à disposition.
Pour moi, cela permet bien entendu d’avancer un peu de trésorerie - dans un contexte où un album fait dans de bonnes conditions a un budget conséquent - et d’assurer des pré-ventes et des ventes supplémentaires. Je pense effectivement que certains contributeurs n’auraient pas acheté le disque à sa sortie, pas par désintérêt mais pas manque de temps ou d’information, de participation à un concert ou de possibilité de trouver le disque dans un magasin. Et les gens sont contents de se dire qu’ils ont contribués à finaliser le projet qu’ils ont entre les mains, et les oreilles !
(Olivier Popincourt en concert à la Dame de Canton - Photo Gérald Chabaud)
Comment y participer ?
Il suffit de cliquer sur ce lien et de se laisser guider : plusieurs options sont offertes.
Quelles sont tes ambitions pour ce disque ?
Mes ambitions sont toujours les mêmes depuis le début de ce projet solo : faire de belles rencontres, prendre du plaisir à composer, à créer et tâcher de faire de la belle musique pop, dans la lignée de celle de mes héros. Et bien entendu, j’espère que des personnes y seront sensibles. Cela a déjà été le cas, tant mieux si cela continue, en touchant plus de monde.
Dans tes rêves les plus fous : que voudrais tu absolument pour ce disque ?
Dans mes rêves les plus fous : que certaines personnes aiment suffisamment certains morceaux pour les reprendre, comme s’ils étaient des standards. Je mesure l’ambition de ce que je viens de dire (rires) !
Le mot de la fin !
Je tiens à remercier également d’autres personnes qui m’ont soutenues lors de ce projet, pas que les musiciens mais aussi Serge Hoffman pour le design et l’Artwork (voir son superbe portfolio ici), Raphaël Wertheimer, Laurent Boullard et Patrick James Hamon pour le clip et toutes les personnes qui me soutiennent dans les réseaux sociaux, les blogs, elle se reconnaitront (n’est-ce-pas BuzzOnweb ?)
(Photo Jean-Paul Loyer)
https://fr.ulule.com/popincourt-album/