Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Stéphane Louvain, je suis membre fondateur, chanteur et guitariste des Litlle Rabbits, j’ai accompagné plusieurs artistes en tournée (Katerine, Jeanne Cherhal). Je travaille aujourd’hui en tant que compositeur et interprète avec des auteurs, des danseurs, des artistes visuels, des comédiens et des metteurs en scène. En parallèle, je développe mes propres projets.
Quel a été ton parcours musical ?
J’ai eu un parcours musical très classique, clairon puis saxophone à la fanfare de la Gaubretière en vendée d’où je suis originaire, puis du piano pendant quatre ans et ensuite la guitare en autodidacte.
Quelles sont tes principales influences ?
Mes influences sont multiples et très variées, j’écoute de tout sauf de la salsa !!! Ça va de la pop en tout genre au rock, punk rock, musique classique, blues, variété, jazz, anglais, français… bref à partir du moment ou quelque chose me fait vibrer j’écoute, je suis ouvert à tout….
Pourquoi ce nom WOLFWINE ?
Je m’appelle LOUVAIN, Loup Vin, Wolf Wine, WOLFWINE … pas plus compliqué que ça !
Quelles sont tes activités musicales autre que ton projet solo ?
Je tourne beaucoup avec des ciné-concerts « Le Ballon Rouge » et « Jemima & Johnny ». Je fais des lectures musicales avec des auteurs Nantais. Je joue dans la fanfare rock du voyage à Nantes » le Green Line Marching Band ». Je travaille avec un chorégraphe danseur Dylan Crossman et avec une metteuse en scène sur des spectacles : Marylin Leray. Je travaille aussi avec une photographe et autrice Adeline Praud sur des projets divers. J’ai également un spectacle « Blond Neil Young » où je raconte la vie du « Loner » à travers ces morceaux emblématiques. J’aime les rencontres, j’aime explorer, je suis ouvert à tout.
Tu sors un premier album, pourquoi le sortir maintenant ?
J’ai envie de dire mieux vaut tard que jamais ! Ça faisait longtemps que j’en avais envie mais je ne prenais pas le temps pour le faire et j’avais toujours d’autres projets en cours et plein de bonnes raisons pour repousser le moment. Le moment était venu, tout simplement…
Pourquoi ce nom d’album ?
Quand j’étais à Tucson je logeais chez Lucas le batteur des « Pork Torta » dans une vieille caravane « Airstream » qu’il a retapée. Sur la porte il y a un autocollant avec cette phrase. En gros ça veut dire « rien à foutre de la plage, allons pêcher ». Ça m’a fait marrer, nommer le disque comme ça c’est une façon de ne pas se prendre au sérieux, de se dire “allez quoi, c’est que de la musique…” Au début je voulais appeler le disque « Lucas’s Trailer », avec du recul je regrette un peu de ne pas avoir choisi ce titre… trop tard, mais je n’ai pas dit mon dernier mot…
Tu l’as enregistré où et avec qui ?
J’ai enregistré l’album à Tucson, une ville que je connais bien car on y a enregistré cinq albums avec les Rabbits. Je n’y étais pas retourné depuis quinze ans et j’avais envie de revoir les copains et d’enregistrer avec Jim Waters à « Waterwork »s. J’ai demandé aux Golden Boots qui sont de très bons amis de faire le backing Band. Je voulais également faire participer tous les amis sur ce disque d’où les collaborations avec les Pork Torta, The Websites et Sad Reptilian.
Comment le décrirais-tu ?
Parce que j’ai attendu longtemps avant de faire ce disque, mes influences ont beaucoup évolué et se sont diversifiées, agrandies. Cet album est un mélange de tout ce que j’aime, rock, pop, folk, punk rock, français, anglais, j’y ai tout mis. Il me représente.
Tu as un son presque acoustique, c’est voulu ?
J’ai écrit beaucoup de morceaux à la guitare acoustique quand j’étais là-bas, principalement car je n’avais que ça comme guitare. Quand on a répété et enregistré on n’a pas cherché à sonner acoustique. Le son s’est imposé tout seul. Des morceaux sonnent très acoustiques, d’autres non.
Pourquoi être allé aux USA pour l’enregistrer ?
En plus de ce que j’ai déjà répondu plus tôt je pourrais ajouter que depuis des années je regrettais de n’avoir jamais voyagé seul. C’était une part importante du projet, je voulais partir loin et seul mais j’avais besoin d’être dans un endroit familier pour ne pas trop galérer, j’avais un disque à faire. Tucson est apparu comme une évidence.
Est-ce toi qui a tout écrit et composé ?
À part la reprise de « Joy Division » et le texte de « Slowly », oui. J’ai écrit tous les morceaux et quelques arrangements, mais j’ai laissé les musiciens avec qui je travaillais inventer leurs parties.
Tu écris à la fois en anglais et en français, pourquoi ?
Quand je suis parti je devais avoir un ou deux textes terminés. Ils étaient en anglais mais j’avais des bouts de phrases en français et l’envie d’essayer. Jim m’a encouragé à le faire. J’ai écrit tous les morceaux en français en une semaine, c’est sorti très vite.
Quelles sont tes principales influences sur le disque ?
Je n’en sais rien, je laisse les gens qui vont l’écouter y trouver ce qu’ils ont envie d’y trouver.
Pourquoi as-tu décidé de mettre une reprise de Joy Division « Transmission » sur le disque ?
J’ai toujours trouvé ça cool d’avoir une reprise sur un disque. Je me souviens des albums des « Feelies » qui se terminent tous par une reprise (au moins les trois premiers). J’avais envie de faire pareil. Il y a quelque temps Henry de Jet FM m’avait demandé de faire une reprise de Joy Division pour une émission spéciale. J’avais repris « Transmission » et j’aimais bien le contrepied acoustique du morceau avec les chœurs. J’ai dit à Jim que je voulais l’enregistrer façon Phil Spector et son « Wall of Sound », cinq guitares acoustiques, deux batteurs, deux basses, un piano, tout le monde dans la même pièce. Ça m’a permis d’inviter plein d’autres copains et copines à jouer sur le disque, c’était vraiment top.
Comment cela va se passer sur scène ?
Pour l’instant ça va se passer en duo avec Antonin Pierre. On revisite les morceaux pour pouvoir les jouer à deux. Boite à rythme, synthés et guitares. Par la suite, j’ai aussi envie de monter un full band.
Tu vas tourner avec ce projet ?
Oui j’aimerais bien. C’est pourquoi il y aura deux versions, une à deux et une à quatre ou cinq. Après il va falloir trouver un tourneur ça serait plus simple…
Tu sors cet album sur Super Apes, pourquoi eux et peux-tu nous parler de ce label ?
J’ai contacté des dizaines de labels et Pierre est le seul à m’avoir répondu positivement… C’est vraiment dur d’être fier d’un disque et de constater que personne n’en veut, il faut prendre sur soi et continuer à avancer. Pierre de Super Apes m’a proposé de faire une co-production et j’ai accepté, je voulais que ce disque sorte avant qu’il soit obsolète. Je connaissais le label car le disque d’IDPNT est sorti chez eux. Ça me plait bien ce côté artisanal, on ne se prend pas la tête, on fait ce qu’on veut.
Quels sont tes projets ?
Je continue à tourner des ciné-concerts avec François Ripoche et Arianna Monteverdi (« Jemima & Johnny » et « Le Ballon Rouge »). J’ai un spectacle sur Neil Young (« Blond Neil Young ») que je joue régulièrement en formation réduite ou full band, je joue aussi avec le « Green Line Marching Band » et je travaille avec un chorégraphe danseur (Dylan Crossman), une metteuse en scène (Marilyn Leray) et une photographe autrice (Adeline Praud) sur divers projets. J’aimerais bien sortir un autre disque bientôt et surtout jouer avec WolfWine.
Le mot de la fin !
J’ai choisi de partir à Tucson avec des bouts de morceaux pour pouvoir composer tous les morceaux là-bas. Le disque a été enregistré et mixé en 14 jours. J’ai choisi de ne pas prendre de recul sur le travail et de tout faire d’un jet, c’est un choix. Quand je réécoute ce disque il y a forcément plein de choses que j’aimerais changer ou refaire mais c’est comme ça et je l’assume à 100/100, je suis fier de ce disque, c’est moi. J’ai enregistré 16 morceaux à Tucson, il y en a 11 sur le disque. Au début je voulais sortir un double mais pour des raisons financières j’ai dû opter pour un simple. J’espère pouvoir sortir une version double comme prévu au début et il s’appellera “Lucas’s trailer”.
https://superapeslabel.bandcamp.com/album/d-tch-the-b-ch-lets-go-fishin
https://stephanelouvain.com/compositeur
https://www.facebook.com/people/True-Wolfwine/61576904938337/


