JEAN-LOUIS AUBERT - Ses nuits arrosées avec Gainsbourg.
Issu de la génération post-mai 68, le chanteur n’a jamais caché avoir consommé, avec excès, alcool et drogue dans sa jeunesse. Notamment aux Etats-Unis, où il a séjourné quelques temps. « Sans le sou, j’ai fait la manche sur Hollywood Boulevard avec les junkies. On consommait des produits qui nous mettaient dans des états hallucinants ».
Si depuis cette période lointaine le chanteur s’est largement assagi, il a avoué n’avoir jamais cessé d’apprécier boire de l’alcool, et parfois plus que de raison, au point que ses états d’ivresse lui avaient valus d’être (re)connu de la police de son quartier : « Je me suis fait arrêter par la police. Ils sont montés chez moi, ils m’ont mis au lit, et ils ont même conduit ma voiture jusqu’en bas de chez moi ! ». Expliquant ensuite qu’il lui arrivait alors, certains soirs, de tendre le pouce, lorsqu’il voyait tard dans la nuit une voiture de policiers passer, et que ceux-ci, à plusieurs reprises l’avaient raccompagné chez lui. Ajoutant que, à la fin des années 80, à l’issue de soirées arrosées avec Gainsbourg, ils avaient trouvé une autre technique pour rentrer chez eux : « Avec Serge, on rentrait souvent, soit en voiture de police, soit avec les camions poubelles… »
CHUCK BERRY - Le duo le plus improbable de l’histoire du rock !
L’histoire du rock regorge de collaborations inattendues. Nous pourrions citer celles de Miley Cyrus et Billy Idol, Lady Gaga et Metallica, McCartney et Jay-Z, Rick Astley et les Foo Fighters, ou encore Red Hot Chili Peppers et Bruno Mars, mais la plus improbable reste celle que le pionnier du rock’n’roll a commis avec une chanteuse française de variété. Nous sommes en 1993. L’émission « Club Dorothée » sur TF1 est l’une des plus regardées. Une audience qui permet à la chanteuse et animatrice d’accueillir de nombreuses stars de la chanson française, mais aussi de la variété et du rock international. Elle n’en est pas à son coup d’essai puisque déjà Jerry Lee Lewis ou Ray Charles sont passés par son émission. Fort de ce succès, l’animatrice présente le 29 octobre 1993 la première de sa nouvelle émission en prime, le Dorothée Rock’n Roll Show. Ce soir-là, devant près de huit millions de téléspectateurs, elle accueille donc la légende du rock Chuck Berry, âgée de 67 ans. Alors que celui-ci entame le célèbre titre « Memphis Tennessee », elle le rejoint sur scène et lui donne la réplique tandis qu’il joue de la guitare et gratifie le public de son fameux duckwalk ! Une scène totalement irréelle que l’on peut aujourd’hui revoir sur le net !
PAUL McCartney - Et 1, et 2, et 3… et 4 !
Nul n’en doute, Sir Paul est unique à bien des égards, et sa carrière est jalonnée de quasiment toutes les récompenses possibles en matières musicales. Il aura également battu de nombreux records qui demeurent aujourd’hui loin de tomber. Des records de ventes bien sûr avec les Beatles, mais aussi des records plus étonnants. Comme celui qui lui vaut d’être le seul musicien sur la planète à avoir atteint la première place du Billboard Hot 100, le fameux et référent classement hebdomadaire des 100 chansons les plus populaires aux Etats-Unis, établi par le magazine américain Billboard. En tant qu’artiste solo, sous son propre nom, avec notamment le single « Another Day » en 1971, en tant que membre d’un duo, comme ce fut le cas en 1983 avec le titre « Say, Say, Say » chanté avec Michael Jackson, en trio avec les Wings en 1976 avec « Silly Love Songs », et bien entendu en quatuor avec les Beatles à de nombreuses reprises. Chapeau, Paul !
THE CLASH - Quand Joe Strummer courait le marathon de Paris avec 10 pintes de bière dans le ventre…
Nous sommes le 20 avril 1982, trois semaines avant la sortie de Combat Rock, cinquième album du groupe. La tournée mondiale qui a fait suite à l’album précédent, Sandinista ! a fait naître de grandes tensions au sein du groupe. Agacé par ces conflits à répétitions, Joe Strummer, chanteur et guitariste du groupe, décide de s’exiler en France avec sa petite amie Gaby Salter sans même en avertir le groupe ni la production. Arrivé à Paris avec une barbe brune et des cheveux plus longs qu’à l’habitude, Joe Strummer passe incognito. Alors que lui et son amie écument les bars parisiens, déglutissant pintes après pintes, le leader de Clash va décider de courir le marathon qui a lieu le lendemain, 21 avril. Le garçon connaît bien cette discipline, il a déjà participé à deux reprises, sans aucun entraînement, au marathon de Londres, en 1981 et 1983. Il a achevé le parcours et à plus tard commenter sa préparation : « Il faut boire 10 pintes de bière la veille au soir, et surtout ne pas courir quatre semaines avant le marathon. »
JOHNNY HALLYDAY - Des champignons avec M !
C’est à son « ex-gendre » Frédéric Beigbeder que le taulier du rock’n’roll français s’était laissé aller à quelques confidences sur ses excès et ceux des rockstars Hendrix, Lennon ou Morrison, qu’il a, un temps, côtoyées dans le cadre d’une interview accordée pour le magazine Lui. A la question « Toi, tu n’es jamais allé vraiment dans la drogue ? », Johnny répondit : « Non, à part la coke, que j’ai aimée. Je n’ai jamais succombé à l’héro parce que je suis hyperactif. À l’époque, John Lennon voulait me faire essayer, mais je n’ai jamais accepté ». « Par contre, j’ai mangé des champignons avec M », avait lâché alors Johnny. Expliquant avoir passé pas mal de temps en sa compagnie alors qu’ils travaillaient ensemble sur l’album « Jamais seul ». Poursuivant : « Je vais te dire un truc : qu’est-ce que je trouvais tout le monde gentil, après ! Et j’étais bien plus en forme que lui. J’aurai pu baiser un tronc d’arbre ! ». Une dégustation que confirmera plus tard Matthieu Chedid : « Un jour, on avait pris ces petits carrés magiques de Los Angeles. Johnny n’avait jamais essayé. C’était très drôle. Johnny sous champis, c’était phénoménal ! ».
JACNO - Le Denis de Blondie, c’est (peut-être) lui !
En 1977, le groupe new-yorkais se réapproprie la chanson « Denise », de Randy and the Rainbows en la renommant « Denis », et en y ajoutant deux couplets dans une langue de Molière approximative : « Denis Denis, avec tes yeux si bleus – Denis Denis, moi j’ai flashé à nous deux – Denis Denis, un grand baiser d’éternité – Denis Denis, je suis si folle de toi – Denis Denis, oh embrasse-moi ce soir – Denis Denis, un grand baiser d’éternité ». A la lecture de cette déclaration d’amour, beaucoup se sont demandé qui était ce Denis… La réponse ne se fera que 30 années plus tard, au hasard du livre Itinéraire d’un Dandy Pop paru en 2006, et consacré au père des mouvements punk et electro-pop en France. Jacno est un surnom que ses proches lui ont donné, en clin d’œil à Marcel Jacno, créateur du logo des cigarettes Gauloises, dont il était si friand. Son vrai nom étant… Denis Quillard. On apprend dans cet ouvrage, que ces deux couplets n’étaient autres qu’un message personnel qui lui était adressé. La chanteuse américaine aurait eu, lors d’un séjour en France, une liaison avec lui. Ce que la chanteuse n’a d’ailleurs pas totalement démenti, déclarant à la presse un énigmatique « On m’a dit que Jacno pensait qu’elle avait été écrite pour lui. Pas totalement exact, mais quand on y croit très fort, tout peut arriver. » De quoi laisser penser que si cela n’est pas « totalement exact », ce n’est donc pas « totalement faux »…
PHILIPPE KATERINE - Quand le chanteur vendéen collectionnait ses excréments…
En 2003, le chanteur, nouvellement domicilié à Paris, décide de passer pour la première fois derrière la caméra pour faire un film autobiographique, caméra sur l’épaule et sans montage, qu’il intitule Peau de Cochon. Le chanteur y évoque son enfance vendéenne, ses amis nantais , la greffe sur le cœur d’une peau de cochon pour soigner une insuffisance ou encore son quotidien à Montmartre, où il vit à l’époque avec Héléna Noguerra. Il y dévoile également une bien étrange face de sa personnalité, en ouvrant un frigidaire dans lequel il conserve ses excréments, dans des Tupperware marqués de la date d’expulsion et des éventuels amis avec qui il a partagé le dernier repas. Une manière pour lui de conserver un souvenir d’un moment de bonne chère partagé. Il y explique qu’il en possède près de 150. Il reviendra quelques années plus tard sur ce fumeux sujet, avouant que ces excréments formaient en quelque sorte « une photographie des moments de sa vie. Un peu comme des sculptures de Rodin, mais j’ai arrêté depuis, ça me faisait chier ! ».
MUSE - Ils ont dépouillé The Cure !
En tournée, et principalement lors des festivals, les temps d’attente sont parfois longs pour les artistes, coincés dans leurs loges ou leurs bus de tournée, après leurs balances et en attendant leur passage sur scène. Alors chacun s’occupe comme il peut, en se reposant, en lisant, en écoutant de la musique, jouant au ping-pong ou encore aux cartes. Avec ses musiciens et techniciens, mais aussi parfois avec les autres artistes présents à l’affiche. C’est visiblement lors d’un de ces festivals que les membres de Muse, grands amateurs de Poker, ont sollicité Robert Smith et les membres de The Cure pour une partie. Avec mise. Si les Cure n’ont jamais confirmé cette information – peu à leur honneur, il est vrai – la rumeur circule dans l’entourage du groupe mené par Matthew Bellamy que lui et les siens auraient sévèrement corrigé les précurseurs chevelus de la new wave et les auraient délestés d’une très forte somme d’argent…
RED HOT CHILI PEPPERS - Père indigne !
Dans son autobiographie Scar Tissue, Anthony Kiedis, le chanteur et fondateur des Red Hot Chili Peppers témoigne de l’enfance très particulière qu’il a vécue. Il y explique notamment comment son père va l’initier dès l’âge de 11 ans aux substances interdites en lui faisant fumer son premier joint. Pire encore, Anthony Kiedis y écrit que l’année suivante, en 1974, alors qu’il rentre d’un voyage en compagnie de son père, ce dernier va le faire passer les douanes de l’aéroport avec plus de 30 000 dollars en liquide, butin de ses ventes illicites, scotchés sur l’abdomen, sous ses vêtements. Son père lui aurait alors expliqué que compte tenu de son allure et son âge, il risquait de se faire contrôler alors que jamais les douanes n’iraient soupçonner un gamin de 12 ans !
The ROLLING STONES - Quand Batman s’invite dans la chambre d’hôtel de Mick Jagger !
Voilà encore une histoire incroyable qui aura attendu plusieurs décennies avant de ressurgir. Jagger a en effet expliqué récemment à un journaliste comment, dans les années 70, Batman lui était apparu en pleine nuit dans sa chambre d’hôtel à Los Angeles. Visiblement monté par les échelles de secours extérieures, l’homme costumé – car oui vous l’aurez deviné, il ne s’agissait pas du vrai Batman – a pénétré dans la chambre, dans l’obscurité, par la fenêtre entr’ouverte. Le chanteur des Stones, sensibilisé à l’époque aux éventualités d’agressions de fans ou de détracteurs, avait pris l’habitude de dormir durant les tournées avec une arme blanche sur sa table de nuit. Réveillé par l’intrusion, il va alors braquer l’homme déguisé avec celle-ci. Celui-ci prend peur et crie – à travers l’épais costume « C’est Keith ! C’est Keith ! ». Mais le chanteur des Stones ne reconnaît pas la voix de son fidèle guitariste Keith Richards, et devient donc plus menaçant, approchant son arme de l’intrus. Celui-ci enlève alors son masque et s’écrie « Arrête, je te dis que je suis Keith, Keith Moon ! » ; Et le chanteur des Stones de se retrouver face au batteur des Who, arroseur arrosé, glacé de peur alors qu’il pensait faire une belle blague, et une belle frayeur aussi sans doute, à son camarade des Stones…