Grégoire Laville, le journaliste écrivain qui rencontre les histoires de son époque.

vendredi 11 février 2022, par Franco Onweb

Cela faisait quelque temps que certains proches me parlaient d’un journaliste, écrivain : Grégoire Laville ! A la fin de l’été, on m’a offert une biographie de Dominique A qui était construite sous une forme de conversations- interviews. J’ai été emballé par ce livre dont l’auteur n’était autre que… Grégoire Laville ! Ayant des connaissances en commun, j’ai envoyé mes meilleurs enquêteurs à la recherche du monsieur et un samedi d’automne j’ai reçu un SMS de sa part, me proposant une rencontre.

On s’est donc rencontré un samedi de décembre, juste avant Noël pour une interview passionnante parce que Grégoire est passionnant. Il a su retranscrire dans ses livres, l’amour de la musique, sa passion pour la mer et son intérêt pour les cultures alternatives tout en gardant une modestie qui est souvent la marque des plus grands.

Peux-tu te présenter ?

Grégoire Laville, je suis journaliste. Je travaille pour Ouest-France et le site Internet Bretagne actuelle. J’écris aussi des livres d’entretiens qui sont, pour moi, le prolongement de mon travail journalistique. Il s’agit d’aller plus loin que les articles que j’ai publiés avec des entretiens plus travaillés, plus approfondis. On est souvent frustré, en tant que journaliste ou de lecteur, dans la presse, de ne pas pouvoir écrire ou lire davantage sur un sujet ou un artiste.

Dominique A et Grégoire Laville au Vauban à Brest
Crédit : Régis Lemersier

Quel a été ton parcours pour en arriver à tout ça ?

J’ai fait des études de journalisme : un IUT Info Com. Grâce à ça, j’ai pu rejoindre la rédaction de Ouest-France.

Quand on regarde ton parcours et tes publications, le point important c’est la Bretagne ?

Je suis né à Paris mais je suis arrivé en Bretagne très jeune. Je suis très attaché à la région mais à la base tous mes livres, qu’ils soient musicaux ou non, ce sont des gens et des sujets qui m’intéressent. Mais c’est vrai que, dans les faits, je quitte peu la Bretagne !

Comment t’es-tu intéressé à la musique ?

Je n’ai pas d’origines précises à te donner, c’est plutôt une accumulation de facteurs et d’influences. C’était assez présent dans ma famille. Ma mère a toujours écouté beaucoup de musique classique et baroque mais nous a aussi fait découvrir à mon frère et moi beaucoup de choses, comme Bob Dylan ou Nick Drake. Je me souviens de cassettes qu’on écoutait beaucoup dans la voiture ! Et des choses qui sortaient de l’ordinaire, comme Klaus Nomi ou Vladimir Vissotski. Ces albums m’ont marqué. Mon père qui aimait beaucoup Aragon écoutait très souvent les adaptations de ses poèmes par Léo Ferré. Ce vinyle qui passait souvent lorsque nous étions chez lui est resté fondamental pour moi. Je l’écoute toujours beaucoup.

Dans les années 80, quand j’avais une dizaine d’années, j’ai, comme beaucoup, écouté la variété française de l’époque que j’aimais bien. J’adore toujours Cabrel. Ma première « passion » a été Renaud. Je l’adorais. Je me revois encore dans la cour de l’école, en CM2, avec la pochette du vinyle de Mistral Gagnant, sur laquelle figuraient les chansons, pliée en quatre dans ma poche ! Je les connaissais par cœur. Maintenant quand je le réécoute, je serais plus … mesuré ! Il y a des choses que j’aime toujours chez lui mais il y en a d’autres que je trouve plus légères (rires).

Ensuite, avec mon frère qui a 5 ans de plus que moi, j’ai découvert beaucoup de groupes et de chanteurs, les grands héros ! Comme Lou Reed et le Velvet Underground, Bowie, les Cure, Police, Tom Waits, Pink Floyd, Leonard Cohen… Ou Billy Idol, Foreigner, Dire straits… (rires) Des Français aussi, comme Daho, Thiéfaine, Charlélie Couture, Jean-Louis Murat, que j’ai beaucoup écouté… Ce pouvait être très pointu ou très populaire. On avait vraiment aucun apriori. Je peux encore adorer une chanson, quelle que soit son origine, sans bien connaître l’artiste ou sans aimer ce qu’il fait par ailleurs. C’est incroyable ce qu’une chanson peut porter, tout un univers. On l’écoute, la réécoute, encore et encore et elle nous emmène dans un endroit qui nous est propre.

Cela dit, je crois que presque toute la musique populaire provient toujours de l’avant-garde pointue, les marges fécondes ! Bowie est la référence dans ce domaine. On pourrait aussi parler de Daho en France à ce sujet.

J’ai joué un peu de piano et de la guitare ensuite, avec un groupe de copains, à l’adolescence. Ils m’ont fait découvrir d’autres choses encore comme le rock de des années 70, Led Zeppelin, Jimi Hendrix… Et plein d’autres artistes qui m’ont marqué : Neil Young, Manfred Man, Rickie Lee Jones, Prefab Sprout…

Et après c’était quoi ?

L’artiste le plus important pour moi, et dont je continue à être fan, c’est Springsteen. Ça a été un gros choc pour moi. Le premier disque qui m’a marqué c’est Nebraska. Je me souviens où j’avais acheté la cassette à Lorient quand j’avais 14 ans. Springsteen reste un socle. Il conjugue à peu près tout ce qui est important pour moi. J’essaie aussi de découvrir vraiment Bowie et j’ai l’impression que ça n’a pas de fin tellement ses univers sont multiples.

En même temps, j’ai toujours aimé la chanson française. A 17 ans, j’ai eu une passion pour Jacques Brel et Gainsbourg. J’ai aussi adoré Ferré. J’avais une collection de disques assez importante pour mon âge où il y avait pleins de choses mais j’étais en décalage par rapport à mes copains qui écoutaient FFF et Rage Against The Machine. Ce n’était pas mon truc. On se retrouvait sur IAM. Je découvre le rap actuel avec mes enfants ado. Et je trouve qu’il y a une quantité de très bons rappeurs français aux super textes : Orelsan, Lomepal, Georgio, Nekfeu, Columbine…

Pendant mes études on m’a fait découvrir un peu du rock indé que je ne connaissais pas… Je pense à Silverjews ou Will Oldham.

J’ai ensuite écouté beaucoup les chanteuses et chanteurs de jazz : Chet Baker, Billie Holliday, Ella Fitzgerald... Les crooners aussi, Sinatra et le rat pack. Tout ce que je te dis là, c’est vraiment un grand mélange ! J’ai l’impression qu’on a le fantasme à un moment d’essayer de tout connaître. C’est impossible. Ce ne sont que des circonstances et la curiosité dont on peut faire preuve. Je ne me sens vraiment pas spécialiste de quoi que ce soit. D’ailleurs, il y a des grandes références que je ne connais qu’en superficie : Les Beatles, les Rolling Stones et Radiohead… Que de lacunes ! et que de continents à découvrir encore !

Il y a peu d’artistes dont je connaisse plutôt bien le répertoire et une partie de l’histoire : Springsteen et Miossec, je crois. Bowie et Dominique A. Et Johnny Cash aussi, que j’ai découvert tardivement lorsque Rick Rubin l’a produit. Aujourd’hui, je pense que je saurais aussi parler un peu de The National, qui me touche beaucoup.

Mais tu es de la génération Nirvana ?

J’ai beaucoup aimé. Mais aussi et surtout les Pixies ! Cela dit, ce ne sont pas vraiment des bases pour moi.

Les gens comme Da Silva ou Cali, sur lesquels tu as écrit des livres ont eu le même parcours que toi ?

J’aurais aimé avoir leur talent et leur détermination ! S’il y a un point commun, c’est que, pour raccourcir, je crois qu’on a été « biberonné » par la chanson française et en même temps par la musique anglo-saxonne. Ces artistes ont vraiment voulu faire quelque chose qui pouvaient mélanger les deux.

Je crois que parmi les premiers à avoir fait quelque chose d’original, Marquis de Sade est essentiel à Rennes et après sont arrivés les Murat, Dominique A, Miossec... Ils ont su faire le pont entre tout ça.

Da Silva et Grégoire Laville à Vannes
Crédit : Mathieu Pelicart pour le Télégrame

Justement tu as consacré un livre remarquable à la scène rennaise, Quand Rennes s’est révélé Rock, qui rend hommage à Marquis de Sade et à la première scène française qui va se créer un son très personnel.

Oui, Marquis de Sade revendique un son continental, européen … Philippe Pascal le chanteur de Marquis de Sade me l’a longuement expliqué. Ils ont essaimé de manière incroyable. Ils ont influencé beaucoup de monde, à commencer par Daho ou Miossec. Ils avaient une vraie vision moderne : esthétique et très culturelle. En fait, je crois qu’ils ont eu la liberté du post-punk. La scène rennaise de cette époque est diverse. On cherche les points communs entre Niagara, Ubik et Dominic Sonic ! Rennes à la fin des années 70 et au début des années 80 a été un vivier incroyable en excellence et en éclectisme.

Couverture de «  Quand Rennes s’est révélée Rock  »
Droits réservés

Tu as pensé quoi du concert de reformation de Marquis de Sade en 2017 ?

Avant d’y aller, je ne les avais jamais vus en concert bien sûr. Je savais que Miossec était un grand fan. J’y suis allé sans aucun apriori et franchement j’ai été estomaqué ! Il y avait quelque chose d’intemporel et une énergie dingue. Philippe Pascal était incroyable ! C’est fou de penser que les gens de ma génération sont passés totalement à côté de ce groupe, comme moi et mes copains. On connaissait leur nom, on savait qu’ils existaient mais c’est à peu près tout… De cette scène, il reste Frakture et les Nus, deux groupes légendaires ! Quand le groupe s’est reformé en 2017, il y avait un sentiment de frustration chez beaucoup depuis leur séparation.

Tu n’as pas parlé de Marc Seberg (le groupe de Philippe Pascal après Marc Seberg, NdlR) ?

Philippe Pascal m’en a parlé : c’était véritablement son groupe, son projet… J’ai beaucoup aimé quand j’ai découvert, après leur séparation. C’était la génération avant la mienne. Nous, c’était Miossec, Dominique A…

Qu’est ce qui t’a plu chez ces derniers ?

Ils me parlaient immédiatement. La première fois que je les ai entendus, ça a été une vraie claque pour moi. J’ai découvert Miossec en voyant le clip de Non, non, non. Ses textes étaient incroyables : hyper crus et percutants. Autant l’homme est discret et pudique, autant ses textes sont crus et puissants. On n’avait rien entendu de pareil avant. Je trouve qu’il a un côté flamboyant, avec du panache. Il n’a pas peur de brûler ses vaisseaux. Il me bouleverse, en parlant de lui-même.

Mais en parlant d’eux-mêmes, ils parlaient à plein de monde ?

Bien sûr, et ils ont aussi fait école. Cali, Vincent Delerm, toute la génération suivante leur doit beaucoup je crois. Ils ont défriché le terrain.

Pourquoi as-tu fait un livre avec Da Silva ?

J’aime beaucoup ses chansons et l’homme est un drôle d’oiseau, assez paradoxal. Il peut être très honnête, touchant, et difficile à cerner en même temps. Son album L’aventure est vraiment très bon. Il a un parcours heurté, tourmenté. Il vient de la musique industrielle la plus indé qui soit. Il est hypersensible mais j’ai l’impression que c’est le cas de tous mes interlocuteurs. J’aime beaucoup la chanson de Da Silva Les stations balnéaires. Il y chante « Toute me traverse, tout me transperce ». C’est un bon résumé de ces artistes que j’aime !

Tu as fait un livre passionnant de rencontre entre Miossec et Cali. Tu peux dire quoi de Cali ?

Comme je m’en souviens à l’époque, en 2005, c’est quelqu’un de vraiment gentil, généreux dans son art et dans la vie, très honnête et sans esbroufe. C’est un ancien chanteur de bal. Il est resté un vrai artisan qui bosse beaucoup. J’ai vraiment aimé son premier album. Après pour parler du livre, c’était vraiment dans le but de faire une rencontre croisée : ils s’entendaient très bien tous les deux. C’était donc un entretien croisé mais on était quatre. Il y avait mon ami Yves Colin qui s’occupait à l’époque de la communication des Vieilles Charrues. Son oncle Claude Gassian, légende de la photo, a fait des super images. Il nous a suivis partout : Ouessant, Bruxelles, Perpignan… C’était une super aventure mais on était aussi très nombreux. Pas évident pour approfondir tous les sujets.

De gauche à droite : Miossec, Cali, Yves Colin et Grégoire Laville
Crédit : Claude Gassian

Tu as travaillé aussi avec Richard Dumas qui est un photographe incroyable et mondialement connu ?

Je l’ai interviewé pour Quand Rennes s’est révélée rock, livre pour lequel il m’a aussi confié des photos, et ce sont ses photos qui illustrent mon livre avec Da Silva dont il est ami. Certaines de ses images figurent dans mon livre avec Dominique A. Je crois qu’on s’est bien entendu. Je l’avais aussi interviewé pour Bretagne actuelle. Il m’avait demandé de garder une partie de mon chapeau pour son catalogue d’exposition. C’est un des trucs dont je suis le plus fier ! Je trouve ses photos incroyables, notamment une photo de David Lynch que j’avais découpée avant de le connaître et de Chet Baker. C’est notamment lui qui a aidé Étienne Daho à ses débuts. Il lui avait proposé de chanter avec son groupe avant de l’aider pour ses toutes premières maquettes. Et le portrait iconique de Miossec pour son premier album, Boire, c’est Richard Dumas ! Comme pour 1964.

Et Dominique A ?

De la même façon que Miossec, il a été essentiel pour moi. Le Courage des Oiseaux était vraiment un truc important, qu’on attendait, qui fédérait. J’avais seize ans et avec sa marinière et sa petite guitare-clavier, il avait vraiment un côté « gonflé » pour moi. Il avait un côté ultra minimaliste assumé. Il a cette voix incroyable. Il faisait sonner le français d’une façon radicalement différente sans être ridicule.

Dans ton livre, tu le rends vraiment attachant : il est très cultivé, très ouvert.

Oui, et c’est un bon vivant, même si cela s’entend assez peu dans sa musique (rires). On s’est bien amusé. Dans son art, il a un côté très probe, creusant le même sillon, avec solidité. Et parfois, j’ai l’impression qu’il serait presque trop sage.

Pourquoi ne faire que des entretiens ?

Je n’écris pas que ça mais j’aime bien ce format et je m’y sens bien. Cela dépend de la personne en face bien sûr mais j’arrive toujours à trouver un angle, pour des articles comme dans mes livres. Cela dit, je n’écris des livres qu’avec des gens que j’aime. Il s’agit la plupart du temps d’entretiens biographiques. Je pars du principe qu’une biographie, même les meilleures, que réalisent les Américains qui décortiquent tout, reste une interprétation de son auteur. Dans ces entretiens que je mène et que je relis avec mes interlocuteurs, ce n’est pas « toute » l’histoire mais elle est vraie. J’ose croire que mes questions, la relation qu’on entretient sur un assez long terme font qu’ils se livrent et qu’ils disent des choses que personne ne connaissait.

Ensuite, je tiens à conserver au maximum la spontanéité de ces entretiens, et les façons de s’exprimer de mes interlocuteurs. En supprimant les tics de langage et toujours dans un français écrit correct. Mais tout en creusant le plus possible et en apportant le plus d’informations, j’aimerais que nos lecteurs entendent nos voix et lisent ces entretiens comme une conversation. Finalement, il n’y a rien de plus vrai.

Bien sûr, il y a beaucoup de travail en amont, de préparation. J’essaie de tout connaître même si je pose des questions déjà entendues, sous un autre angle, en cherchant autre chose. Et il y a beaucoup de travail après : pour Dominique A, Solide, j’avais 18 heures d’entretiens. Il a fallu beaucoup couper, réunir, relire, seul et à deux. Parfois c’est frustrant de supprimer des passages. Mais c’est la condition pour proposer un livre dense, cohérent et le plus complet possible.

Tu as sorti deux livres sur des sujets non musicaux. Tu as sorti notamment un livre sur un guérisseur très connu en Bretagne, Jean-Luc Bartoli ?

Le domaine m’intéresse beaucoup. On y est sensible en Bretagne ! Et ça a aussi été des circonstances. J’ai rencontré Jean-Luc Bartoli pour une enquête pour le magazine Bretons. Le courant est tout de suite passé et des liens se sont créés. C’est une sacrée personnalité, attachante. Il est très cartésien, très ancré, champion de judo. Et en même temps, sensible, ouvert à une part d’inexplicable.

Couverture de «  Au cour du mystere des guerisseurs  »
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J’ai réalisé un long entretien avec lui, avec l’envie d’en savoir plus, mais aussi avec des patients, des médecins, des scientifiques, des sportifs… On m’a raconté des histoires incroyables. Bartoli est coupeur de feu par exemple. C’est quelque chose d’assez connu. Souvent, des médecins, notamment dans des services de grands brûlés, ont le numéro de téléphone d’un coupeur de feu parce qu’ils obtiennent des résultats très clairs.

C’est quoi ça ?

Ce sont des gens qui par imposition des mains soignent les brûlures. Certains le font à distance. Quand j’ai rencontré Bartoli, j’ai été étonné par son côté sportif, dynamique… On est très loin de l’image du rebouteux. On vient le voir de très loin.

Ce n’est pas de la médecine illégale ?

Il ne se dit pas du tout médecin : il est complémentaire. Il a d’ailleurs de plus en plus de liens avec des médecins et des cancérologues. Jamais il ne dira d’arrêter des traitements ! Je crois que les témoignages que j’ai rassemblés donnent un autre regard sur la discipline. Pour autant, on n’a pas d’explication même si des recherches sont effectuées. Jean-Luc Bartoli est convaincu d’agir sur une énergie. Pour d’autres, il semble clair que la conscience agit sur la matière. Mais qu’est-ce que la conscience ? Il y a une quantité de choses inexpliquées qui le seront probablement plus tard.

Là où tu as beaucoup raconté la Bretagne c’est dans le livre Tempêtes, témoignages de marins.

C’est vrai, même si dans le livre il n’y a pas que des bretons. Mais tu as raison, c’est peut-être mon attachement à la Bretagne qui m’a fait écrire ce livre.

Grégoire Laville et le navigateur Eugène Riguidel
Crédit : Julien Le Coq

Tu l’as fait comment ?

Je n’ai jamais navigué, je ne suis absolument pas marin mais j’ai connu ce milieu, des marins-pêcheurs puis des voileux. Pour un Breton, je crois que la mer est toujours importante. Je suis très admiratif de ces gens qui partent en mer, sans certitude, que ce soient des pêcheurs, des sauveteurs en mer ou des skippers, qui vont devoir affronter des tempêtes. Ils font souvent preuve d’une grande humilité. Certaines aventures sont incroyables. Miossec racontent aussi les tempêtes dans certaines chansons, au sens propre ou figuré. C’est peut-être ça le lien !

Tu es Breton vraiment (rires) !

(Énormes rires) Quand mes parents se sont installés en Bretagne dans les années 70, ils étaient « les Parisiens » ! Ça crée un petit décalage qui ne disparait jamais vraiment. Mais si je me sens bien -brièvement- à Paris, je me sens surtout Breton, c’est vrai.

Un grand merci à Tugdual pour le contact.

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