Gil Riot, une vie de musique et de passions en six cordes

mercredi 22 septembre 2021, par Franco Onweb

Cela faisait plusieurs mois qu’au cours de mes rencontres, j’entendais parler de lui : Gil Riot ! Un guitariste chanteur qui avait participé à tellement de projets que régulièrement son nom était cité ! Un jour, grâce à un ami commun, nous avons enfin pu prendre contact et j’ai pu, enfin, me rendre compte de l’importance de ce musicien.

En 30 ans Gil a promené sa guitare de sa Bretagne natale à l’Australie avec un bon nombre de groupes avec lesquels il a joué : P38, Casse-Pipe, Orville Brody, Rio Cinéma Orchestra … Jamais sa passion pour la musique ne s’est éteinte !

Alors qu’il est dans trois projets différents (Gil Riot’s, Wolfoni, Crocodile Boogie), Gil m’a raconté sa longue et formidable carrière, un bel après-midi de septembre, alors qu’il venait de fêter la veille ses 60 ans. Voici un moment rare avec un artiste aussi passionnant que attachant, l’histoire incroyable d’un guitariste vagabond comme il aime à se définir 

Ça commence comment ton amour de la musique ?

Ça a commencé vers 13, 14 ans… J’ai un frère et trois sœurs et j’ai pioché dans leurs discothèques. Mon frère était fan de Brassens, des Beatles. Une de mes sœurs était fan de Dylan, une autre de mes sœurs était fan de musique bretonne traditionnelle une de Barbara… Et puis il y avait les copains de lycée avec qui on s’échangeait des disques. J’ai aussi appris la guitare à l’adolescence avec un instrument qui appartenait à ma sœur. J’ai découvert plein de choses à cette époque : des Beatles à Neil Young, en passant par Doc Watson les Clash ou les Stones. On piochait où on pouvait et c’était super.

Gil Riot en concert en 2021
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Où étais tu ?

D’abord à Saint-Brieuc où je suis né et puis mon père a changé de boulot et on est partis à Landerneau dans le Finistère. J’ai eu une scolarité pas terrible et à 16 ans je suis parti pour Rennes dans une école d’imprimerie. Il y avait un foyer où l’on pouvait écouter de la musique et jouer de la guitare. Je suis parti ensuite un an à Chantilly au nord de Paris pour faire une école de sérigraphie. A 19 ans, en 1979, j’ai eu mon premier boulot à Quimper et au bout d’un an j’ai connu ma première année de chômage. C’est là en rentrant à St-Brieuc que j’ai rencontré Cyrille le batteur de P38 à Rennes. Il m’a proposé de rejoindre le groupe qui cherchait un deuxième guitariste. Il y avait eu un article sur le rock à Rennes dans « Best » (le journal, ndlr) et on y parlait de P38 et je trouvais ça énorme ! Je suis parti pour Rennes, avec mon chômage. J’ai loué une piaule vraiment pas terrible pour 500 francs et je suis allé à la répétition de P38. Je n’avais même pas de guitare. En y allant j’ai appris qu’ils jouaient trois semaines plus tard aux Transmusicales !

Premier dossier P38 ! Tu qualifierais comment le groupe ?

C’était un mélange de Clash, Stranglers ,le parfum de l’époque… C’étaient des étudiants ! Rennes est une ville étudiante. A l’époque on disait qu’il y avait 400 groupes et grâce à ces étudiants il y a toujours du sang neuf dans la ville. Il y a toujours eu de l’énergie grâce aux Transmusicales qui ont permis le mélange de genre, aucunes chapelles et tout le monde s’aide, une vraie solidarité.

C’est grâce à P38 que tu rentres dans la scène ?

Oui, même si l’autre guitariste était un peu inquiet : il y avait les Transmusicales trois semaines après. On a fait le concert ! C’est donc le premier concert que j’ai fait dans ma vie ! les Trans 81 à la salle de la Cité. Dans le même festival, il y avait Orchestre Rouge et Frakture ! Je découvrais ces groupes. On répétait à Maurepas dans une MJC où on partageait un local avec Complot Bronswick et les débuts de Marc Seberg. Pour le concert des Transmusicales, Pascal (Karels, guitariste de Frakture, ndlr) m’a prêté sa guitare et à la fin du concert il m’a proposé de l’acheter.

P38, Gil Riot deuxième à partir de la droite
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Et tu quittes P38 ?

Oui, le groupe était mené par un chanteur au caractère un peu … compliqué. Je suis parti, revenu… On a enregistré quelques titres mais ça n’allait pas dans le groupe et j’ai quitté le groupe définitivement. Avant on avait essayé de trouver un label mais finalement c’est sorti bien après, grâce à Patrice Poch qui a sorti un vinyle pour une soirée à l’Ubu, « Rennes 81 ».

Et après ?

J’ai rencontré Éric Lebreton qui arrivait de Rouen et qui venait de jouer aux Transmusicales avec son groupe France Angleterre. Il voulait monter un groupe de rock sixties. Il y avait la connexion avec les Dogs que j’admirais … On a embauché Pierre Dupuy, le bassiste de P38 et Jean Michel qui va jouer du sax et des claviers.

Et là tu deviens chanteur ?

On a eu un premier chanteur, Chris Garnement mais ça ne l’a pas fait. J’ai commencé à écrire les textes et je me suis mis à les chanter. On a enregistré un premier album chez Lolita Records sur lequel Dominique Laboubée des Dogs est venu. Il nous a conseillés et il a joué un peu de piano. On a passé du temps avec les Dogs quand ils venaient à Rennes. On a fait une tournée française avec les Inmates quand Barrie Masters était chanteur.

Et là encore ça s’arrête !

Éric qui était le batteur leader avait toujours dit « si à trente ans ça ne marche pas, j’arrête ! ». On a essayé de faire quelques compromis. Par exemple on a rencontré une maison de disques major à Paris mais ça n’a pas suivi. Il voulait avoir un tube ! Un jour je lui ai dit : « tu viens d’avoir trente et un an » et il répond « oui mais… », je lui ai dit : « Et bien moi j’arrête ! ». Le groupe tournait en rond et ça n’avançait pas. Quand c’est comme ça il faut mieux arrêter. C’était un peu ennuyeux à la fin. J’ai arrêté la musique pendant trois ans. Je suis rentré chez mes parents et j’ai pris un boulot dans une imprimerie à Saint-Brieuc.

Et comment tu reprends ?

En 1989, mon ami Dominic Sonic a sorti « Cold Tears ». J’étais super fier de lui et ça m’a motivé. Je me suis fait virer de mon boulot et je suis reparti à Rennes pour faire mon projet solo : Dizzy Roméo !

Un projet important pour toi ?

Oui, j’ai beaucoup aimé ce moment !

C’était quoi tes influences ?

Un peu ce qu’on a dit avant, de Dylan à Elliot Murphy en passant par Gene Vincent ! Johan Asherton venait de sortir « God’s clown » et j’adorais cette ambiance. J’ai fait une maquette chez moi à Saint-Brieuc avant de repartir à Rennes. Je l’ai donné au festival Bleu, Blanc, Raid. C’était simple à l’époque : j’ai donné une cassette et j’ai été programmé salle de la Cité avec une salle pleine. Ça m’a permis de faire d’autres choses. J’avais une formule en solo ou une formule avec un groupe. J’ai fait notamment des premières parties de la dernière tournée de Marc Seberg, dont l’Olympia !

Tu as sorti des disques ?

J’ai enregistré mais rien n’est sorti : j’ai trop attendu sans doute.J’ai attendu 15 ans pour le réaliser sous mon nom !!! Et ensuite il y a eu l’aventure Casse-Pipe !

Gil Riot époque Dizzy Roméo
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Groupe important !

Oh oui ! En fait, j’ai rencontré ce duo de chansons françaises avec un accordéoniste et un chanteur. Philippe Onfray, l’accordéoniste, venait de Paris. Il avait appris son instrument dans les bistrots en banlieue parce que ses parents avaient un café. Il connaissait très bien le répertoire des années 30, ce que j’appelle le blues Français. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu : le chanteur avait un côté Iggy Pop de Pigalle ! On s’est parlé après le concert et une chose en amenant une autre, je les ai rejoint. Je ne connaissais pas ce répertoire et mon batteur de l’époque, mon ami Tonio Marinescu (ex Kalashnikov, ndlr) est aussi venu. On est parti à l’aventure parce que franchement c’était comme faire un voyage en bateau pirate. Au début j’ai essayé de faire les deux mais le groupe a pris le dessus et c’est parti pour onze ans !

C’est un groupe qui a été important ?

On a beaucoup tourné, on a joué l’étranger, aux Francofolies de Montréal, en Palestine … On a eu une des très bonnes critiques dans Télérama entre autres, le prix de l’académie Charles Cros… On n’a jamais été très gros mais à notre niveau ça a marché. J’ai découvert pleins de pays, on a fait plein de voyages… Quand je suis sorti du groupe après 11 ans, j’étais un peu paumé, largué …

Tu définirais comment la musique de Casse-Pipe ?

Je disais toujours : « c’est du blues français ! pas du blues en français ! nuance ! ». Pour moi c’étaient les mêmes thèmes que le blues : la vie, l’amour, la mort, l’alcool, les femmes… ! Bon on ne comprenait pas vraiment mon propos (rires). Il y avait des plans de guitare blues comme de la slide, mélangés au reste.

Tu écrivais ?

La musique surtout. C’était surtout un très bon groupe de scène. On était vraiment dans notre élément. Mais les albums sont très travaillés.

Casse Pipe, Gil le plus à droite sur la photo
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Pourquoi tu arrêtes le groupe ?

Parce que le groupe était épuisé ! On avait un chanteur qui était déprimé alors que c’est lui qui nous avait emmené au début. Il en faisait de moins en moins et sur scène on devenait mauvais. J’ai quitté le groupe comme j’ai quitté mes anciens groupes : presque sur un coup de tête après les avoir averti quand même ! Pourtant ça marchait : on avait plein de concerts, on vendait des disques et on était intermittent mais ça ronronnait. Un jour j’étais sur scène et je me suis dit « encore quatre morceaux ». Quand tu raisonnes comme ça c’est pas bon ! Au bout de onze ans, on avait tous envie de faire autre chose… On a commencé à faire des réunions, voter des décisions…

On pouvait penser que vous alliez être les « nouveaux » Louise Attaque ?

On avait le même tourneur, et ils ont commencé en faisant nos premières parties et ça a basculé (rires). On s’est retrouvé dans des Zéniths à faire leurs premières parties avec des filles qui hurlaient (rires), ça fait bizarre !

Et donc tu arrêtes ?

Un jour je leur ai dit : « on devrait se donner de l’air ». Beaucoup de groupes font des breaks. Je voulais qu’on se donne un an. Le chanteur avait peur pour son intermittence. Je leur ai confirmé alors que je partais et que je ne leur donnais pas un an. Ils m’ont remplacé dans l’après-midi et un an après, presque jour pour jour, ils ont arrêté 

Tu as des regrets ?

Non, surtout pas, ça a duré onze ans et on a passé de supers moments. Comme je te l’ai dit, c’était un super voyage. 

Tu fais quoi après ?

On était en 2001 et c’était compliqué : j’ai fait un groupe de reprises de Serge Gainsbourg avec le chanteur de Jack’O Lanternes. J’ai travaillé avec une conteuse, des comédiens, des manouches et après j’ai monté le Rio Cinéma Orchestra !

Raconte un peu ce groupe !

Un peu avant la fin de Casse-Pipe, j’ai fait une rencontre amoureuse et je suis parti cinq ans à Montpellier et à Sète. Je faisais beaucoup d’allers et retours avec la Bretagne. Il y avait à Sète un cinéma qui s’appelait le Rio Cinéma. Je m’étais remis à la guitare électrique et je voyais ce cinéma en imaginant un orchestre qui jouerait dedans avant les films comme dans les années 50, 60. Le principe du groupe c’était donc des musiques de films imaginaires, des compositions dans l’esprit Morricone avec des guitares surfs. Il y avait des cuivres, Tonio toujours à la batterie, des claviers … On a fait quelques festivals mais on était trop rock pour le milieu culturel et pas assez pour les milieux rock ! Je suis assez fier de ces disques mais bon ça n’a pas marché. J’ai donné quelques disques à des gens du cinéma mais pas eu de retours… Ça a duré quatre, cinq ans et puis ça s’est arrêté. En fait après Casse-Pipe je n’aurais pas dû me remettre dans un truc pareil, un groupe ! En plus je menais une vie un peu compliquée en Bretagne et Paris.

Le groupe s’est arrêté ?

Je suis revenu en Bretagne entre Rennes et Saint-Brieuc où j’ai une petite maison au bord de la mer et ça s’est un peu étiolé. J’ai rencontré des gens qui étaient plus jeune que moi à Rennes, les gens de Beast Records et Orville Brody qui faisait des disques sur ce label. Il faisait de la country rock’n roll. Il cherchait un guitariste et j’y suis allé. Musicalement cela m’allait très bien. après 2-3 ans, on est partis en tournée en Australie grâce à Beast Records et on est revenus sans le chanteur qui est resté là-bas. Il a rencontré une australienne !

Rio Cinema Orchestra
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Pas mal !

J’ai voulu essayer de continuer Rio Cinéma Orchestra mais quand je suis rentré d’Australie, Miossec avait embauché mon groupe pour partir en tournée. Il était venu nous voir à Brest et ça avait dû lui plaire. Il ne m’a pas pris moi, ni Tonio d’ailleurs mais tous les autres oui ! Orville Brody c’était fini puisqu’il était resté en Australie et je n’avais pas la force, ni la volonté de remonter un groupe. Là j’ai repris Dizzy Roméo où je l’avais laissé mais sous mon nom Gil Riot. Je suis revenu à Rennes, j’ai fait une maquette et j’ai commencé à tourner en solo ou en trio. Un jour j’ai revu Pascal (Karels, ndlr) et il a intégré le groupe comme guitariste.

Tu avais quoi comme influences au début de Gil Riot ? On te compare souvent à Elliott Murphy

J’aime beaucoup !

On peut aussi parler de Ry Cooder ou de Bob Dylan et tu chantes en anglais, pourquoi ?

Parce que je suis Breton (rires) !

(Rires) Précise ta réponse !

C’est une réponse toute faite que j’ai trouvé un jour ! En vrai, ce sont mes influences qui sont en anglais. Je me suis posé des questions. A l’époque de Casse-Pipe on chantait en français et ce ne me posait pas de problèmes, maintenant je ne m’interdis pas de chanter en français… On verra.

Mais ce que tu fais maintenant en solo c’est très puriste !

Avec ce que je fais, l’anglais passe mieux ! Maintenant il n’y a qu’en France où on se pose ce genre de problème.

Tu dois aimer Nick Cave, le côté blues blanc ?

J’aime beaucoup même si je l’écoute moins, j’ai du mal à suivre toute sa production !!!

Mais dans ta musique il y a beaucoup de blues ?

Oui, mais pas au sens « Chicago Blues » même si j’ai écrit un hommage à Muddy Waters. Je me sens proche de gens comme Richard Hawley, Willy De Ville ce un côté crooner, tu vois même si je n’ai pas la voix pour ça. J’aime beaucoup ce que fait John Winston King un jouer de slide de New Orleans… Pokey Lafarge aussi

Tu as fait deux albums solo ?

Oui chez Beast Records. Le premier a été fait de manière simple, très intimiste et le deuxième a été développé avec Pascal (Karels Ndlr). Entre temps Tonio, qui était comme mon frère est décédé et je l’ai remplacé par un batteur parisien Georges, avec David à la basse et Jibé chez qui on a enregistré aux claviers et guitares, j’ai une très bonne équipe.

Tu es chez Beast-Records : on en parle ?

Je connais bien Seb, le patron de Beast. C’est un mec qui a une énorme culture et qui connaît son sujet. A Rennes il fait plein de choses, concerts, radio, il propage un enthousiasme contagieux

Mais à Rennes tu es connu ?

Dans ma génération oui. Je ne me sens pas enfermé dans la ville. Je ne me revendique pas du tout de la ville d’ailleurs. Les gens ont une image assez fausse de Rennes. C’est une ville assez rock musicalement, dans l’énergie. Si la musique a mieux marché ici qu’ailleurs c’est probablement parce que c’est une ville moins radicale que le Havre ou Rouen. C’est plus multiculturel. Je suis revenu vivre à Rennes je m’y suis marié j’ai mes copains, les musiciens. mais mon chez moi, c’est le bord de mer près de St-Brieuc.

Pochette de l’album «  Whisky on your wounds  » en 2019
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Vous avez joué où avec le groupe ?

A l’époque du trio on a fait une tournée française dans les clubs et des cafés concerts. Par exemple à Paris j’ai joué à la Féline mais aussi seul dans les bars. C’est l’avantage de ma formule : je peux jouer en groupe ou en solo. On a joué aussi au festival de Binic en 2016. Quand le deuxième album est sorti, on est arrivé rapidement dans le confinement et là j’essaye de relancer le truc. Maintenant j’y vais au coup par coup en voyant avec qui je peux jouer. Par exemple, je rappelle Pascal quand j’ai besoin et que lui peut. Tout se fait naturellement et tranquillement.

Tu joues aussi dans d’autres groupes ?

Oui, Wolfoni un trio rock (dont on reparlera très vite Ndlr) et je joue de la guitare dans Crocodile Boogie le projet solo de Seb (Blanchais, chanteur de Head On, à la tête de Beast Records Ndlr), un truc super que j’aime beaucoup. Je suis donc occupé (rires).

Quand tu regardes ce parcours, tu penses quoi ?

Je n’ai pas encore réfléchi à ça ! Je pense que j’ai fait un voyage dans la musique et finalement il y a encore de la route à faire. J’adore le songwriting et j’adore être guitariste simplement. C’est pour ça que j’aime ce que je fais avec Crocodile Boogie. Parfois je mettais dans mes biographies « la guitare vagabonde », j’ai un côté gipsy… Je continue beaucoup à me promener avec ma guitare. Je suis curieux.

C’est quoi tes projets ?

Je suis dans une période où je prends les choses un peu au jour le jour. Je ne pensais pas faire de la musique à mon âge quand j’avais 20 ans. On ne pense pas à ça à 20 ans. J’ai commencé à enregistrer un nouvel album après le premier confinement mais c’est en stand-by, je prends le temps. J’ai aussi mon job dans le funéraire, ça m’offre une certaine souplesse.

Quel disque tu donnerais à un enfant pour l’emmener vers la musique ?

La plupart des enfants que j’ai connu ,dont ma fille, avec des parents mélomanes aimaient les Beatles parce que c’est le groupe parfait pour passer de l’enfance à l’adolescence : tu as des morceaux enfantins, des côtés musique classique et des morceaux plus rock. S’il fallait proposer un album des Beatles ce serait Sergeant Pepper ! Il y a aussi certainement des groupes contemporains que je ne connais pas qui remplissent ce rôle aujourd’hui…

https://www.facebook.com/Gil-Riots-Music-280142611995878/

https://www.beast-records.com/bands/gil-riot/