Que s’est-il passé depuis le printemps dernier dans le groupe ?
A l’époque on avait enregistré six morceaux. On a gagné un concours au « Déclencheur », la MJC de Sceaux, pour la professionnalisation du groupes avec l’aide des coachs scéniques, musicaux et vocaux… On comprend mieux comment ça marche. On commence à sortir du côté « amateur » pour rejoindre la cour des « pros ». On arrive à mieux se positionner sur scène pour que nos concerts soient plus dynamiques. Avant j’étais plus en avant, maintenant les autres se positionnent un peu plus sur scène. Je peux me reposer un peu plus sur eux …. Du coup le public apprécie mieux le groupe.
(Jaguar - Batterie / Droits réservés)
C’est parfait !
(Rires) Surtout que entre-temps on a gagné deux autres concours : deux résidences ! Une au « 6B » à Saint Denis et l’autre à ma MJC de « La Vallée » à Chaville, où on va travailler avec Tom Darnal le clavier de la Mano Negra .
Il y a eu du changement dans le groupe ?
Oui, on est toujours les trois membre de base mais actuellement on est avec des bassistes professionnels qui tournent, des musiciens extérieurs. Ils ne sont pas membre du groupe les bassistes c’est plutôt rare, on a choisi la formule du musicien de session. En fait on est un groupe très au point et c’est compliqué pour un musicien de s’impliquer…
Vous deviez faire en juillet « le Festival De Montreux » ?
Ca a été annulé au dernier moment. Au moment pile où nous devions apparaitre sur leur communication. Ils nous ont appelé le 5 juillet pour nous annoncer le report à l’année prochaine du festival avec le groupe à juillet 2021.
Mais vous avez continué à jouer beaucoup, y compris pendant le déconfinement ?
Oui, pendant le confinement on a continué à répéter, à démarcher … On a fait comprendre que nous étions toujours là, même pendant cette période. Nous voulions être prêt pour la sortie du confinement. Les programmateurs des salles ont compris ça. Dés que cela a été possible on est parti sur les routes. On a joué à Berne en Suisse par exemple, dans un festival de 1 000 personnes normalement. La préfecture locale avait autorisé 100 personnes. On est déjà réinvité pour l’année prochaine.
Ca se passe plutôt bien pour vous alors ?
Oui, on a réussis à faire beaucoup de concerts mais il y a eu aussi beaucoup d’annulations …
Bon on parle de l’album ?
On a 14 morceaux. On va faire une pré production et ensuite on en choisira 10.
Tu sais qui va le réaliser et où ?
On avait un plan de départ mais avec le confinement c’est reporté. On a beaucoup de propositions de studios en France et en Espagne. On est en train de voir avec qui le faire et où.
Vous n’avez pas de réalisateur qui s’est proposé ?
Il y a un Dj qui nous a fait deux remix, une expérience passionnante pour nous parce que on n’a jamais fait ça. Ce Dj, Nadir alias Dj kasbah, a fait un travail intéressant. On va les sortir peut être avant l’album pour voir le retour et parce que c’est une facette du groupe que les gens ne connaissent pas. C’est passionnant !
Il n’y aura que des originaux sur l’album ?
Oui, on a réfléchis et on a vu que nos nouveaux morceaux étaient plus aboutis.
(Tito Veneno - Guitare / Droits réservés)
Pas de reprises ?
Non, tant que on a les capacités de mettre nos titres, on préfère ….
Et musicalement ce sera toujours un mélange de « Cumbia » et de « Surfs music » ?
Oui, mais en travaillant on a trouvé un nouveau style parce que cela pouvait prêter à confusion. On ne fait pas de la « Cumbia » traditionnelle, on a un esprit assez « rock ». On peut appeler cela du « Amazonic Wild » : l’Amazonie sauvage !
Vous revendiquez totalement l’influence Sud-Américaine ?
Oui, dans cet album il y aura beaucoup d’esprit Shamanique. Les guitares seront assez proches du Pink Floyd, très mystérieuses avec des percussions beaucoup plus importantes…
Ce sera presque psychédélique ?
Effectivement : on va vers ce côté-là. Il y aura quelques morceaux électro et surfs mais concrètement l’album sera psychédélique.
Et vous avez un distributeur ?
On discute avec plusieurs distributeurs parce que celui avec qui on travaillait vient d’arrêter mais on a des possibilités.
Parce que aujourd’hui tout le monde vous aiment ?
(Rires) Oui, on a beaucoup d’ouvertures et d’aide. On commence à faire des démarches pour des subventions. On a beaucoup d’appuis (rires)…
Musicalement tout le monde aime ?
C’est pour ça que on fait attention : on ne va travailler qu’avec des professionnels. On va peut-être perdre un peu « d’innocence » au profit d’un côté plus professionnel.
Mais vous n’avez pas peur que des producteurs vous rajoutent un côté « Sud-Américain » avec la flûte de pan et tout ce qui s’en suit alors que vous êtes assez loin de ça ?
Non, les gens ont compris que le côté sud-américain, Péruviens ou de l’Amazonie, on l’a dans les percussions et pas dans le son. Ce sont des percussions péruviennes mais la guitare est américaine et le synthé est européen et c’est là notre secret de fabrication.
Qui a écrit les morceaux et les textes ?
Tous les trois on compose ! Chacun amène ses idées et ensuite on travaille ensemble. Une partie de l’album c’est moi, une autre partie c’est Tito le guitariste mais cette fois on a Candy Killer, la clavier, qui a composé un morceau toute seule.
Et les textes ?
Un peu tous ! Ca évoque très souvent les incantations de l’Amazone. Il y a un titre qui parle de la fin du monde, c’est un morceau qui bouge bien : il faut se lâcher quoi !
Vous êtes un groupe international ?
On commence vraiment à en prendre conscience ! Pour l’instant on est bloqué par le Covid mais on devrait partir pour le continent Sud-Américain….
L’album va sortir au Pérou ?
Oui biens sûr et notre objectif c’est bien sûr d’aller y jouer ! On a commencé à parler à des producteurs pour jouer dans la forêt Amazonienne …
Pourquoi participer au « Crowfunding » ?
Parce que c’est un échange : tout l’argent que les gens vont nous donner on va le changer en musique. Ils auront droit à des concerts, des photos et même certains des incantations Shamaniques…
(Candy Killer - claviers / Droits réservés)
Il sortira quand ?
Avec le contexte c’est un peu compliqué. On l’avait prévu en mars. Il nous reste deux morceaux à finir. On maquette le mois prochain pour voir quels morceaux on garde. En février on va finaliser les arrangements avec Tom Darnal et on enregistrera en mars. Je pense le sortir, avec beaucoup d’énergie, pour juin si tout va bien mais maximum ce sera début septembre.
Parce que maintenant il ne vous manque plus que ça : un album ?
Oui, on deux EP, il nous faut un album. On a bien vendu nos EP et avec ce disque on va frapper un grand coup avec un album beaucoup plus mur !
Il y aura des invités sur l’album ?
On est train de voir ça … On a déjà deux ou trois noms … On réfléchit … Il y a des gens de groupes connus qui nous appelle. On est très flatté mais ces gens aiment le côté énergie alors que nous sommes plutôt dans le côté Shamanique en ce moment. On va voir …
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