Johnny Winter est né à Beaumont dans l’état du Texas, une des grandes patries du blues. Avec son frère Edgar il commence très jeune à jouer de la guitare très jeune, il enregistre un premier disque à 15 ans en hommage aux grands noms du blues (Muddy Waters ou BB King). Une pratique de la guitare qui compense un handicap de naissance : les deux frères sont albinos !
A partir de là sa carrière est lancée ; il crée un trio avec lequel il enregistre plusieurs disques et se produit dans la plupart des grands festivals (dont Woodstock en 1969). Mais des problèmes de drogues vont l’éloigner de la scène. Il revient en 1973 avec l’énorme « Still Alive ! ». Il se fera plaisirs ensuite en participant à plusieurs albums de son idole : Muddy Waters, qui le désignera comme son successeur naturel !
La suite ne sera que tournées et enregistrements. A chaque fois, il mettait le feu sur scène avec sa guitare magique. Pas un festival de blues, pas un guitariste de blues rock ne pouvait se passer de lui. Bon camarade il partagera la scène avec des « confrères » comme Alvin Lee ou Al Kooper…
En 2011, il enregistre un album hommage aux grands noms du blues ou il invite un grand nombre de vétérans comme lui à jouer (Al Kooper, Greg Allman, Dreck Trucks…). « Roots » sera salué par la critique comme l’hommage ultime à cette musique qui vient de là… Mais sa santé vacille, l’âge et les années de drogue se font sentir.
Ironie de l’histoire, c’est en France au festival de Cahors, qu’il donne son dernier concert le 14 Juillet, une prestation jugée énorme, avant de s’envoler pour Zurich ou il devait donner quelques concerts. C’est dans une chambre d’hôtel de la ville Suisse qu’il s’éteint le 16. La nouvelle sera d’abord connue sur internet avant que son management ne confirme sa disparition.
Le monde entier lui à rendu hommage, lui qui a déjà été intronisé au Blues Hall Fame. Avec lui, c’est un des derniers des géants qui s’en va…