Planterose ou la pop en liberté !

vendredi 2 décembre 2022, par Franco Onweb

Originaire de Rouen, Planterose, ce quatuor vient de sortir un premier album plein de chansons et de chouettes mélodies. Les Normands font partie de cette scène qui depuis longtemps a su allier la pop britannique avec des influences de chez nous. A travers les 8 titres de ce premier opus, on sent l’influence de Françoise Hardy autant que celle de Tame Impala. Une ouverture musicale qui est souvent la marque des artistes qui marquent.

Les musiciens de Planterose, n’en sont pas à leur début : ils ont tous joué et arpenté, avec différentes formations, les scènes de Normandie. Florence, la chanteuse du groupe, m’a expliqué la genèse de ce groupe d’avenir.

Peux-tu présenter le groupe ?

Je suis Florence, je chante dans le groupe Planterose, je fais de la musique depuis longtemps. Nous avons tous les 4 joué ensemble dans d’autres groupes. Planterose existe dans cette formule à 4 depuis 2 ans et demi, lorsqu’on a décidé d’enregistrer en studio pour faire ce disque.On a commencé à 2 , avec Thierry, guitariste, il y a 5 ou 6 ans , on se voyait parfois le samedi pour faire des chansons ensemble parce que faire de la musique nous manquait .Paul ,un copain, s’est joint à nous quelques temps pour jouer du clavier ( avec (Thierry on voulait un truc amical et simple), mais il a dû arrêter faute de temps, alors on a demandé à Nicolas s’il voulait jouer avec nous. Il joue de la basse et a un home studio, on a commencé à faire des maquettes chez lui. Finalement on a eu envie de concrétiser ce projet, on a alors demandé à Eric, batteur, de nous rejoindre.

Planterose
Crédit : Fred Marguelon

Pourquoi ce nom ?

Planterose est un nom de famille, il vient d’une personne que j’ai croisé professionnellement. Je le trouve fantastique parce qu’on peut en décliner beaucoup d’images différentes.

Vous venez de Rouen, la ville des Dogs qui faisait du rock mais aussi c’est la ville de Tahiti 80, qui fait de la pop. Comment décrirais tu votre musique ?

J’aime beaucoup Rouen,, j’y vis depuis longtemps. Lorsque j’étais jeune j’y ai vu plusieurs fois les Dogs en concert, je connais évidemment Tahiti 80, j’ai toujours beaucoup aimé leur musique, nous sommes de la même génération. J’aime des styles différents en musique et comme dans toutes les villes nous avons le choix : Tahiti 80, MNNQNS, We hate you please die, La maison Tellier, Museau , Roches Noires , etc …

Quelles sont vos influences ?

J’écoute beaucoup de musique, dans des styles très différents, mais ce qui ressort de façon évidente dans nos chansons c’est la pop. J’adore Gainsbourg, Holden ,the Strokes, Phoenix,Tame impala, Daho, Françoise Hardy, the Smiths, Keren Ann, the Byrds….liste sans fin.

Pour moi, vous êtes vraiment dans la lignée d’Autour de Lucie.

Beaucoup de gens le disent et c’est un groupe que j’aime bien ! On sent moins dans nos chansons que j’écoute tout autant de l’afrofunk, des MPB, du hip-hop et de la soul (sourire).

On parle aussi de Stereolab ?

J’aime beaucoup Stereolab, vu en concert, et j’ai nombre de leurs disques, mais nos chansons ne ressemblent pas à celles de Stereolab !

Tu dois aussi être fan de Françoise Hardy ?

Oui j’adore et je l’écoute souvent, surtout la période qui va des 60’s à mi 70’s.

Vous avez beaucoup joué ?

Absolument pas : nous n’avons fait aucun concert ! On a beaucoup joué avec nos groupes précédents, mais pas avec celui-là. Éric et Nicolas jouent dans d’autres groupes et font beaucoup de scènes.

C’est un choix ?

Non, ce sont les circonstances. En plus on ne fait pas de la musique pour jouer dans les bars : on ne fait pas de reprises, on chante en français et c’est très mélodique… Cela n’aurait aucun intérêt pour nous de jouer dans les bars. On l’a fait dans notre précédent groupe et on connaît (rires). Notre objectif c’est de jouer dans des salles, mêmes petites … Mais c’est compliqué : il faut un réseau, un manager, un tourneur … On voudrait jouer ! On a envoyé des demandes à quelques salles mais on a pas de réponses pour l’instant.

Avant cet album vous avez fait deux quarante tours ?

Nous avons sorti 2 titres sur les plateformes en sept et en octobre, mais ils ont étés enregistrés pour le LP.

Vous sortez un premier album qui fait huit titres ?

On a fait un digipack format carré, gatefold, c’est-à-dire pochette double, comme les pochettes des vinyls, avec livret.

Vous êtes totalement autoproduit ?

Oui on a tout financé : l’enregistrement, le mixage, l’artwork, le pressage. Mais on est distribué en numérique grâce à Vincent Blanchard qui nous a enregistré et a sorti notre disque sur son label Tarantula.

Tu nous parles de Vincent Blanchard, qui a réalisé votre disque ?

C’est un musicien qui joue dans plusieurs groupes et qui compose des musiques de films. Il a même eu un César avec « Guy » le film d’Alex Lutz. Il est adorable et très modeste. On fera le 2e album avec lui.

Comment cela s’est passé avec lui ?

On a tout maquetté avant d’aller en studio, on se connait bien tous les 4, musicalement et humainement, on discute ensemble de ce qu’on veut et c’est moi qui décide à la fin (rires).

Comment fait-on pour se procurer le disque ?

Il faut nous contacter sur les réseaux sociaux ou le commander sur bandcamp.

Comment se passe la composition ?

J’écris spontanément, des idées arrivent et je les note, Thierry amène des suites d’accords, on construit ensemble les chansons, je termine les textes en fonction de la mélodie que je trouve et de la structure qu’on donne à la chanson, de son rythme.

Le texte arrive avant ?

Le texte commence toujours avant mais se termine en fonction de la musique.

Quels sont vos thèmes ?

Évidemment l’amour, la nature humaine, la recherche d’un certain équilibre (rires).

C’est un album très acoustique ?

On débute toujours en acoustique, guitare-chant , on part de ça, mais il y a quand même beaucoup de guitares électriques sur le disque !

On voulait un son à la fois actuel évidemment, mais aussi quelque chose qui rappelle les disques de la 1 ère moitié des 70’s (Soleil et La question de Françoise Hardy, Vu de l’extérieur de Gainsbourg, Amoureuse de Véronique Sanson…) bon…on avait pas le même budget (rires).J’aimerais qu’on puisse allier ce son avec parfois des arrangements assez Dreampop ( Beach house, Flaming lips, Tame impala..) , rien est figé pour la suite , travailler sur les arrangements est vraiment super passionnant.

Il y a des claviers ?

Oui, on a travaillé ensemble sur les arrangements, Nicolas, Thierry et moi. Éric, lui, a travaillé uniquement sur les arrangements de la batterie et des percussions.

Crédit : Fred Marguelon

Toutes vos chansons sont basées sur une ligne mélodique, couplet et refrain ?

J’adore ce type de chansons : couplet, refrain, pont …bases classiques d’une chanson.

C’est un disque qui s’écoute mais qui ne s’entend pas. On doit l’écouter à la maison, tranquillement …

Je suis d’accord.

Mais cela va être compliqué de monter ça sur scène ?

On sera au minimum 5 pour la scène avec un clavier.

Quels sont vos projets ?

On commencera l’enregistrement d’un nouvel album en mars, si tout se passe comme prévu, au studio Tarantula avec Vincent Blanchard.

Quels sont les retours sur l’album ?

On est passé sur France Inter, on a quelques radios et des chroniques. On attend la suite.

Vous pourriez faire le pont entre la variété française des années 70 et la pop anglaise ?

Je suis d’accord : la chanson française et la pop anglo-saxonne. J’aime les 2 , il est parfois jugé ringard de dire qu’on écoute certains artistes, mais peu importe.

Vous êtes décomplexés par rapport à ça ?

Oui ,il y a des chapelles , c’est dans la nature humaine , ça n’est pas important à mes yeux .

Tu veux dire quoi pour la fin ?

Je suis très heureuse d’avoir fait ce disque.

https://www.facebook.com/planterose.music
https://planterose.bandcamp.com/