Les prix littéraires se caractérisent par plusieurs choses : des piles entières à l’entré des magasins, des jolis bandeaux sur la couverture avec le nom du prix et enfin par une quantité hallucinante de ces mêmes livres chez les soldeurs (d’ailleurs plus le prix est important plus le nombre de livres chez les soldeurs augmente). Pour un écrivain c’est la consécration ou du moins la certitude d’avoir les moyens d’en réécrire un autre chez le même éditeur, de rajouter une ligne à sa biographie et d’avoir quelques moyens financiers pour les mois qui viennent (le prix est généralement signe de succès commercial).
Le prix le plus connu qui fait école c’est le Goncourt ! Crée par Edmond de Goncourt après sa mort et à sa demande sur son testament, il est décerné par l’académie Goncourt présidé par Bernard Pivot et qui comprend les anciens lauréats. L’avoir c’est s’assurer au moins 200 000 ventes et des piles entières dans toutes les grandes surfaces de France. Cette année c’est Mathias Enard et « Boussole » une promenade en Egypte et dans différents pays du moyen Orient.
La médaille d’argent des prix littéraires c’est le Renaudot ! Pas mal au niveau des ventes mais quand même c’est la deuxième place ! Le prix a été crée en 1926 par des critiques littéraires qui attendaient le nom du vainqueur du Goncourt (Vous avez compris pourquoi c’est la deuxième place ?).Cette année c’est Delphine de Vigan qui a « gagné » avec « une histoire vraie », « une parodie du roman intimiste Français » (sic) : carton plein cet été sur les plages en livre de poche !
Après il y a le Femina. Un prix décerné uniquement par des femmes depuis sa création en 1904. C’est moins bien que le Goncourt mais c’est pas mal quand même. Surtout que le prix est attribué à l’Hôtel de Crillon et vu le prix du repas c’est déjà ça gagné. Cette année c’est Christophe Boltanski pour « la cache » qui a gagné. Un roman ou il parle de la maison de ses grands parents avec une cache pour échapper aux fouilles et perquisitions diverses (Allemands, police, Milice…). Vu la couverture médiatique de Boltanski (il a fait toutes les émissions possibles) on se doutait que il allait avoir un prix : c’est fait !
On continue avec l’Interallié. Là encore c’est un peu en dessous du Goncourt puisque il s’agit de personnalité du monde littéraire appartenant au cercle interallié (!!!!!!!!!!!) qui décerne ce prix le même jour que le Goncourt (encore et toujours lui !). C’est parfait pour avoir un joli bandeau sur sa couverture ! Cette année c’est Laurent Binet qui l’a eu avec « la septième fonction du langage ». Un livre qui essaye d’imaginer que le philosophe Laurent Bathes a été assassiné et qui nous promène dans le Paris intellectuel des années 70. Là encore, grosse présence médiatique et grosses critiques : un prix !
Enfin on termine avec le prix le plus sympathique : le Flore ! Crée par Beigbeder en 1994, le lauréat gagne le plaisir de boire pendant un an un verre de Pouilly-Fumé (au prix du verre au Flore, tu m’étonnes que c’est bien !). Moins guindé que les autres et plus branché, ce prix est le plus rigolo (il y a que à voir la cérémonie de remise). Cette année c’est Jean Noel Orengo avec « la fleur du capital » qui a gagné ! Un roman qui se déroule en Thailande avec plein de prostitués, de transgenres et autres bonté de ce type. On se demande pas pourquoi c’est lui a gagné avec un roman pareil.
Voilà, c’est fait ! Vous avez les codes pour trouver votre prix littéraires et le jour de Noel devant la dinde aux marrons vous pourrez briller quand votre cousine vous demandera ce que vous pensez de l’Interallié ou du Goncourt !