Ça a commencé comment ton amour de la musique ?
Je viens d’une famille de musiciens classiques. Ce n’est pas pour ça qu’on a une fibre musicale mais pour moi ça a marché (rires). J’entendais de la musique tous les jours à la maison. J’ai toujours gardé une grande affection et un vrai intérêt pour la musique classique, mais j’avais une sœur un peu plus âgée qui était vraiment une enfant des années 60. J’entendais souvent sur son Teppaz, des Ep de groupes et artistes de l’époque, comme les Beatles, Ricky Nelson ou Eddie Cochran … et les yé-yés français !
Je pensais que tu t’étais construit avec les groupes anglais des années 60 et là il y a des américains ?
Quand je me suis plongé vraiment dans le rock, c’était à la fin des années 60. En 1969, j’ai craqué sur un 45t que des copains m’avaient fait entendre. C’était « Proud Mary » de Creedence. Je trouvais ce titre magnifique et dès que j’ai pu, j’ai acheté le 45t. J’ai compris au bout d’un moment qu’il y avait une face b (rires). Quand je l’ai écoutée, je suis tombé par terre. C’était « Born On The Bayou ». C’était l’archétype du Swamp rock, toute l’imagerie du sud des USA, la chaleur, les alligators, les marais …
Pas de Français ?
Dans la foulée, j’ai découvert les Beatles, mais en 33t (rires), Jimi Hendrix au moment de sa disparition et T. Rex qui m’a marqué. En fait, je ne savais pas trop ce qui se passait en France, à part les Variations dont j’étais très fan. Quelqu’un comme Serge Gainsbourg pour moi était déjà un monsieur d’un certain âge… J’ai découvert « Melody Nelson » beaucoup plus tard. Je cherchais des choses plus directes, plus rock, moins littéraires… Des choses comme Alice Cooper ou T.Rex me convenaient parfaitement.
C’est là où tu as commencé la guitare ?
Ça a été naturel avec mon milieu familial. Mon père était violoniste et il a essayé de me « convertir » en me donnant des cours. J’ai réalisé très vite que je n’étais pas assez patient pour ça, et je n’avais pas la volonté d’ailleurs… La guitare me paraissait plus simple : je craquais sur l’imagerie et le son acoustique ou électrique. J’ai eu ma première guitare à 13 ans et cela m’a paru plus accessible.
Tu as vécu comment l’arrivée du punk ?
Le punk ne m’a rien apporté ! J’écoutais beaucoup de musique depuis la fin des années 60 et quand les Ramones sont arrivés, je me suis dit que je n’avais pas attendu des gens en jeans déchirés avec des blousons de cuir pour écouter du rock. A cette époque, j’écoutais toujours mes "vieux" groupes. J’aimais pour le punk anglais quelques singles des Pistols et le premier album des Clash. Je préférais des groupes « satellites » du punk comme les Jam ou quelques trucs des Stranglers. Mais pour moi ce n’était pas un choc du tout. J’avais 19 ans au moment du punk et j’avais l’impression que cela s’adressait à des gens plus jeunes. Mes chocs à moi, c’étaient les Who, les Stooges, le MC5, les New York Dolls … Cela dit, le mouvement a apporté de l’air frais dans tout ça, c’est indiscutable. Avant de devenir un big business comme les autres…
Ton nom vient-il des frères Asheton, des Stooges ?
Mon nom d’artiste vient d’un double hommage : d’une part au chanteur des New York Dolls, et aux frères Asheton des Stooges, d’autre part. J’ai juste rajouté une lettre !
Tu as aussi une grosse culture littéraire ?
J’ai toujours aimé lire et écrire. A partir du moment où il y a ce besoin d’écrire des chansons, on commence à lire les paroles des chansons que l’on aime. Quand j’ai écouté le premier album de T. Rex, il y avait les textes imprimés sur la pochette et c’était la première fois que je voyais ça. Ça a été une énorme révélation pour moi. Cet album m’a vraiment donné envie d’écrire et de lire. Dans un autre domaine, mais pas si éloigné, « L’Ecume des Jours » a été une grande découverte.
J’ai toujours eu l’impression que tu étais un grand fan des poètes anglais de la fin du 19éme siècle comme Yeats ou que tu as beaucoup lu « A rebours » de Huysmans ?
(Rires) Ça fait partie d’une époque ! En tout cas dans les milieux scolaires, je n’avais jamais entendu parler de ces écrivains fin de siècle. J’ai découvert beaucoup d’entre eux dans les années 80. Je fouillais chez les bouquinistes, ce genre d’endroit où je découvrais ces écrivains, essentiellement Français, dont Gainsbourg entre autres s’est beaucoup inspiré. Le poète français Michel Bulteau a été une grande source d’inspiration pour moi.
Ça a commencé comment tes premiers groupes ?
J’ai commencé par monter des petits groupes dans les années 70. C’était pour apprendre et progresser, bien sûr. J’ai aussi commencé à m’équiper en matériel, à enregistrer des maquettes. J’habitais à Paris et en Provence, avec des séjours réguliers à Londres. Les choses ont pris un tour vraiment sérieux avec les Froggies, après un premier 45trs en solo.
Le premier groupe avec lequel on a parlé de toi !
J’avais eu l’idée de ce groupe en écoutant beaucoup les Dogs, qui ont été un exemple parfait pour beaucoup de groupes. J’étais fasciné par les deux premiers singles des Dogs. C’était hyper important pour moi. Après j’ai adoré Walking Shadows, leur deuxième album. Ils sont la base des Froggies ! A l’époque on parlait beaucoup de « Rock Garage », parce que les compilations Nuggets avaient été rééditées.
Vos deux albums ont été remarqués.
On a eu quelques bons retours, oui… Le groupe s’est arrêté assez vite, en 1986. Les choses se précisaient pourtant. On avait fait une télé régionale, on était passé au Printemps de Bourges avec les Innocents, mais il y avait peu de concerts et les disques ne se vendaient pas beaucoup, nous n’avions pas de management… Les musiciens avaient du mal à joindre les deux bouts, donc on a arrêté. On n’avait aucune proposition, mais alors aucune ! Les albums ont été réédités bien plus tard, par 442e rue.
C’est là où tu commences en solo ?
On a d’abord commencé par réfléchir avec Jim, le bassiste des Froggies, à un projet commun. Jim était un américain qui vivait à Paris de façon assez précaire. Il devait souvent jouer, notamment du blues dans les clubs. On a fait un trio qui s’appelait The Liquid Gang et avec lequel on a eu une période de galères hallucinantes (rires). Je n’avais pas beaucoup d’expérience à ce niveau, et là j’ai bien rattrapé mon retard (rires). Tous les groupes connaissent ça, partir jouer dans des conditions invraisemblables à l’autre bout de la France… On a fini par enregistrer un mini album, qui est resté quelque temps dans un tiroir parce que personne n’en voulait. Début 1987, Jim m’a annoncé qu’il partait et avec sa future femme ils sont rentrés aux USA. A partir de là je me suis dit que les groupes, c’était terminé (rires). J’ai pensé qu’une pause en solitaire et en acoustique me ferait du bien (rires).
Et là commence une série d’albums solos avec beaucoup de mélodies et ce son incroyable.
J’ai toujours aimé la mélodie, depuis mon enfance… Tout ce qui s’échappait de l’électrophone de ma sœur était très mélodique. Les années 60 étaient hyper mélodiques, y compris dans la variété. Et bien sûr, la chance de travailler avec Patrick Chevalot, un authentique artisan du son, fou de musique. Nous avons réalisé douze albums ensemble… Ça en fait, des heures de studio !
Tu as un style à toi !
Je ne sais pas… Je l’espère ! Ce n’est pas à moi de le dire.
Mais tu es une sorte de poète-troubadour…
Ce sont des titres, des étiquettes, c’est normal qu’on en mette. Il faut bien reconnaître qu’on adore ça, en France… Tous les artistes que j’ai admirés, de Marc Bolan à Nick Drake, ont été catalogués d’une façon ou d’une autre.
Tu as enregistré 20 albums solos depuis tes débuts !
Houlà, le chiffre est immense ! Il y a des albums live et des compilations dedans. Mais ça fait longtemps que je suis là, alors… C’est ce que j’ai toujours voulu faire, enregistrer des disques…
Il y a des invités comme Nikki Sudden ou Dominique Laboubée sur ton deuxième album. C’étaient un peu des « frères d’armes » ?
Quand j’ai découvert les Jacobites, le groupe de Nikki Sudden et Dave Kusworth, j’ai tout de suite adoré ! C’étaient des gens qui en 1985, 1986, se moquaient des modes de l’époque. Ils avaient l’air échappés des albums des Stones de 1971, 1972. Ils n’avaient pas peur d’afficher leur appartenance à quelque chose qui me touchait. On avait le même âge, les mêmes références, le glam rock, les groupes allemands… Je me suis mis en contact avec eux. Nikki me faisait des compilations sur cassettes avec des groupes de folk rock anglais que je connaissais mal, comme Fairport Convention ou Steeleye Span. Ils aimaient aussi le Glam Rock, le rock allemand avec Can. Ils aimaient beaucoup aussi la littérature, surtout anglaise. Nikki m’a proposé de tourner avec lui à l’occasion de trois concerts en France, et je l’ai invité sur mon album Precious. Dominique, lui, est venu jouer de la guitare sur un titre, « Girl On A Barricade ».
Tu dois aimer Nick Cave, qui pour moi se rapproche beaucoup de ce que tu fais ?
Bizarrement, je connais mal son travail. On ne peut pas tout écouter et au fil du temps j’ai zappé des groupes. Je l’ai un peu raté, je l’avoue. J’ai beaucoup aimé son album de reprises mais je ne sais pas pourquoi je suis passé à côté de lui, ou de Blixa Bargeld avec Einsturzende Neubauten.
Pour moi tes influences seraient Nick Cave, Leonard Cohen, Nick Drake et Marc Bolan.
Oui, mais c’est bizarre parce que à chaque fois que j’entendais Nick Cave, ça me plaisait et je savais qu’il fallait que je m’y intéresse plus. Par contre je me suis plongé dès le début dans The Lilac Time, le groupe de Stephen Duffy, que j’ai tout de suite adoré. Mais je travaille tout ça en ce moment, pour me rattraper (rires).
Mais Leonard Cohen est dans ton « Panthéon » ?
Bien sûr, même si je l’ai découvert assez tard. J’ai acheté un « Greatest Hits » dans les années 80 et puis j’ai remonté la pelote et j’ai tout acheté. J’adore ses albums, j’aime beaucoup le personnage même si j’ai parfois du mal à le suivre !
Tu as fait un album hommage à Marc Bolan : tu voulais rendre hommage à tes idoles adolescentes ?
A l’époque, je travaillais avec quelqu’un qui voulait faire quelque chose pour les trente ans de la mort de Bolan. Il m’a proposé de faire une compilation avec tout ce que j’avais enregistré de lui et d’enregistrer quelques titres en plus. Cela a donné « Cosmic Dancer ». Pour cet anniversaire, je suis allé jouer à Londres à l’occasion de la cérémonie au crématorium de Londres.
Tu as aussi écrit une biographie sur lui ?
Oui, une petite biographie qui ressemblait plus à une discographie illustrée, que la librairie Parallèles m’avait proposé de faire.
On parle de Nick Drake ?
La première fois que j’ai entendu parler de lui, c’était en 1975, quelques mois après sa mort. J’avais lu un article sur lui dans un petit fanzine, Atem. J’ai beaucoup aimé l’article, mais les disques étaient introuvables. J’étais dans le sud à l’époque et je ne connaissais personne qui avait ses disques. Vers 1978, 1979, les trois albums de Nick Drake ont été réédités et j’ai pu enfin découvrir sa musique. J’ai été vraiment impressionné par ce que j’entendais, sa musique était incroyablement mûre pour quelqu’un qui avait juste 20 ou 22 ans quand il l’a enregistrée. J’écoutais toujours beaucoup de pop et pour moi c’était un peu difficile d’accès. Je trouvais ça formidable mais plus dans un côté respectueux. Il m’a fallu quelques années pour le redécouvrir. Il y a eu ce coffret avec un quatrième album composé de chutes de studio, Time Of No Reply. Je me suis précipité sur le coffret parce qu’il y avait un livret avec les textes des chansons, et une biographie. J’écoutais beaucoup ça pendant l’enregistrement de God’s Clown.
Ça se sent !
Probablement… Surtout plus tard, sur The Night Forlorn, par exemple. Quand je suis rentré dans sa musique, ses textes m’ont aidé à comprendre ses chansons. J’ai été vraiment impressionné, c’était une révélation complète.
Tu ne t’es jamais senti étranger dans ton époque ? Tu es toujours resté fidèle à ta musique !
C’est vrai que j’ai toujours été un peu à part… Un Français qui chante en anglais avec une guitare acoustique et les cheveux longs. Encore aujourd’hui on me fait des réflexions sur mes cheveux..! Pour revenir à ta question, j’ai voulu arrêter mille fois. A chaque disque, il m’a fallu trouver un nouveau label, tout recommencer à zéro. Je crois que j’ai fait toutes les maisons de disques possibles (rires). Je ne suis jamais rentré dans une chapelle, j’ai toujours eu beaucoup de mal à trouver des concerts : trop rock pour le public folk et trop folk pour le public rock …
Mais tu es reconnu aujourd’hui ?
Un peu plus qu’à un moment, mais ce n’est pas encore énorme. C’est difficile de voir comment me perçoit le public. Il y a ma réalité… Un jour j’ai reçu, via Facebook, un message de quelqu’un qui se présentait comme un grand fan et qui me disait que j’étais, pour lui, un mythe. Moi, je veux bien mais je lui ai répondu que le mythe aimerait bien avoir du travail. L’un n’empêche pas l’autre. Il y a des gens qui sont adulés et qui galèrent, pas de travail, pas d’argent …. Par contre, les disques, même s’ils se vendent peu, ont leur propre vie une fois qu’ils sont sortis. Ils continuent d’exister, ils circulent. Ils sont découverts par des gens qui prennent le train en marche…C’est difficile de quantifier : j’ai un public, je le sais, mais il est disséminé un peu partout (rires). Si je viens jouer quelque part, il n’y aura qu’un petit nombre de gens dans la salle, et donc c’est impossible de monter une tournée. Elliott Murphy m’avait dit « Je remplirais l’Olympia si tous les gens qui m’aiment venaient de partout pour s’y retrouver »… Pour moi, c’est un peu pareil ! La plupart de mes concerts sont organisés par des fans, qui deviennent des amis, des gens qui veulent se faire plaisir avec des concerts privés. Je passe donc de moins en moins par les circuits traditionnels…
Tu as aussi travaillé avec Daniel Darc ?
Oui. A l’époque il enregistrait son premier album solo, produit par Jacno, et nous avions le même ingénieur du son, Patrick Chevalot. On enregistrait « God’s Clown ». Patrick me dit un jour : « On aura peut-être la visite de Daniel aujourd’hui ». Effectivement il arrive. Il est resté la journée avec nous au studio et en bavardant il me dit qu’il aime beaucoup ce qu’il a entendu et qu’il cherche un guitariste pour enregistrer deux chansons. On s’est retrouvé dans un studio à côté de Bruxelles, Daniel, Patrick et moi, pendant trois ou quatre jours.
C’étaient quels titres ?
« La Ville » et « Le Seul Garçon Sur Terre ». J’ai appris à ce moment-là que Daniel et Jacno s’étaient un peu disputés et il voulait enregistrer deux chansons de son côté. Voilà comment ça s’est fait, et je n’ai jamais revu Daniel après.
Tu as sorti un nouvel album il y a un an : « Passiontide » ?
Je suis très fier de ce disque : les chansons, la production de Gene Clarksville… Il réunit tout ce que j’aime, tout ce que je souhaitais faire depuis quelque temps. Il n’y a pas vraiment de distributeur. Je passe par le label SMAP, on peut commander l’album sur leur site et sur le mien. Cet album existe grâce à mon vieil ami Stéphane Dambry, et son micro-label. C’est souvent compliqué, très artisanal, mais ça me plait : pas de comptes à rendre, pas de promotion obligatoire … Je suis le seul responsable.
Tu as connu des gros labels comme Fnac Music ou Musidisc ?
Oui, c’était ma grande période (rires) ! Un autre temps, un autre monde, il y a plus de trente ans… Penser que ces labels ont mis des moyens pour faire exister des albums comme The Night Forlorn ou Precious… Aujourd’hui, ça semble inimaginable.
Que penses-tu de la situation que l’on vient de connaître avec la culture mise à l’arrêt ?
Quand le premier confinement est arrivé, j’étais un peu choqué comme tout le monde. Mais je venais de finir l’album, je venais de tourner un clip… J’avais des choses à faire, je pensais que cela allait durer quelques semaines mais je ne m’attendais pas à autant de temps. Je voulais vraiment sortir l’album, ne pas attendre indéfiniment. Les gens n’en pouvaient plus de cette situation et il y a eu un vrai retour du public pour aider les artistes. L’album a bien marché, toutes proportions gardées, beaucoup de gens m’ont contacté pour des interviews ou des chroniques. Ça m’a fait un bien fou, parce que financièrement ça a été épouvantable, avec pour ainsi dire aucune aide. J’ai juste fait un concert privé entre les deux premiers confinements. Mais je ne suis pas à plaindre. Beaucoup ne s’en sont pas relevés…
Ta musique est parfaite pour une période pareille : elle est belle et apaisante !
On me le dit souvent, et ça me touche beaucoup. Ça fait plaisir de savoir qu’il y a des gens, dont le milieu musical est très rock, qui ont de temps en temps besoin de se tourner vers des gens comme moi. Je me suis aperçu depuis des années que bien des concerts étaient proposés par des gens venant de milieux différents : punk, alterno… Les gens ont besoin d’autres choses parfois, et c’est super !
Il y a un disque que tu donnerais à des enfants pour les amener à découvrir la musique ?
Je pense à quelque chose qui mélangerait un peu tout : la mélodie, le rythme, l’humour et aussi le sérieux. Un Best of des Beach Boys, par exemple. A chaque fois que je les écoute, c’est un bain de jouvence : c’est beau, c’est bien … Pour un public jeune c’est parfait ! Je voudrais aussi citer deux personnages importants pour moi : Kevin Ayers que j’écoute beaucoup depuis longtemps. C’est un personnage lumineux, même s’il avait de sérieuses zones d’ombre, il m’a toujours apporté du réconfort dans des moments difficiles. Et je voudrais également citer Bryan Ferry. Il réunit beaucoup de choses : rock, swing, crooner, expérimental, art, peinture, élégance ….
Tu veux dire quoi pour la fin ?
D’abord merci, ça fait plaisir de savoir qu’on peut intéresser des gens comme toi et que la roue tourne. Pour la suite, je ne sais pas comment les choses vont se passer dans notre monde plutôt compliqué, alors essayons de continuer à faire de notre mieux.