Qui êtes-vous ?
Chambre 317 est un groupe composé de 3 garçons originaires de Normandie. « Noctambule », notre premier EP, sort le 11 juin prochain.
Présentez-vous.
Lysian est le chanteur, Paul est le guitariste et Antoine est le claviériste.
Pourquoi ce nom Chambre 317 ?
On vit tous ensemble en colocation, on compose nos morceaux dans notre appart, on enregistre dans nos chambres, le salon, voir même la cuisine, et on habite au numéro 317. C’était donc une évidence pour nous de prendre ce nom, bien qu’on ait mis du temps à le trouver.
Quel a été votre parcours en musique pour les uns et les autres ?
Lysian et Paul sont autodidactes et ont appris la musique au fil de leurs rencontres. Antoine a pris des cours de piano dans une école de musique durant plusieurs années.
Quand le groupe a-t-il commencé et à quelle occasion ?
Au départ on jouait tous les 3 ensemble dans une ancienne formation avec d’autres membres et quand le groupe s’est terminé, on a eu envie de continuer de notre côté.
Chambre 317 a vu le jour en 2019. Mais certaines de nos premières compositions remontent même à 2018. On avait besoin d’une grosse pause pour se poser les bonnes questions et tomber d’accord sur les émotions que l’on voulait transmettre à travers ce nouveau projet. Ainsi commença une suite de 4 singles avant cet EP.
Quelles étaient vos influences à la base du groupe ?
On est très influencé par la musique des années 60/70 que ce soit en France comme à l’étranger. On peut tout de même citer des artistes tels que Nino Ferrer, Supertramp, Serge Gainsbourg ainsi que Sade dans nos influences majeures. La musique sud-américaine est aussi pour nous une très grande inspiration, la manière dont les percussions sont maniées nous fascine.
On a créé une playlist de nos plus grandes influences sur Spotify : Playlist 317.
Quelles ont été les dates de concerts importantes ?
Le festival du pic d’or en 2018 est la date importante et même fondatrice du groupe. Cette date est survenue pendant la dissolution de l’ancienne formation, on a joué là-bas sous l’ancien nom et on a même pu accéder à la finale. Au départ on devait s’appeler « Coqtail », mais en rentrant en Normandie, on s’est dit que c’était vraiment pas le bon.
Ça nous a donné envie de repartir sur des bases solides, avec un vrai nom, qui nous représente, d’où la pause d’un an le temps que l’on fasse mûrir le projet au maximum.
Êtes-vous intégrés à la scène Rouennaise et française ?
Nous ne nous sentons pas concernés par cette question pour le moment, au vu du nombre de concerts faits.
Vous sortez un premier Maxi « Noctambule » : il a été fait où, avec qui et quand ?
« Noctambule » a été composé et enregistré dans la chambre 317. On a la chance de pouvoir enregistrer directement chez nous, autant qu’on le veut. Ça nous a permis de travailler les ambiances des morceaux dans les moindres détails afin de créer une atmosphère vraiment particulière. Ce qui nous intéresse le plus c’est le son de chaque instrument pour recréer la pièce dans laquelle on se trouve. On essaie d’apporter le maximum de chaleur dans nos titres. On cherche pas le son le plus propre possible, au contraire c’est souvent les petites imperfections qui nous plaisent le plus. C’est notre manière à nous de se rapprocher du son des années 60/70 qui nous plaît tant.
Toute la partie de composition des titres jusqu’à la phase de post-mixage nous a pris environ 6 mois.
Pourriez-vous décrire le disque ?
Ce premier EP évoque la nostalgie d’une jeunesse perdue entre l’amour, la décadence et la rupture. À travers des textures sonores smooth jazz et dream pop, il nous entraîne dans un espace-temps incertain où tout peut basculer, à tout instant.
Par le biais d’un poème donnant à chaque morceau un titre, « Noctambule » est une ode aux nuits inspirantes dans lesquelles la musique est source de recueillement et l’écriture un remède. La poésie et les métaphores qui sont maniées avec délicatesse nous donnent l’impression d’une constante respiration apaisante.
Vous avez des « parrains » importants (Stuart Moxham, Boris Bergman…) : pouvez-vous nous dire comment vous les avez rencontré et quels rôles ils ont joué ?
En fait c’est un ami de notre voisin qui avait un voisin qui avait des tas d’amis.
Et finalement ça nous a amené à rencontrer Jean-Emmanuel Deluxe. Notre musique lui a plu et il a décidé de nous aider dans la promotion de notre premier EP. C’est un véritable honneur que des personnes aussi importantes que Stuart Moxham ou bien Boris Bergman aient pris le temps d’écouter nos morceaux.
Qui a composé et qui écrit les morceaux ?
Pour « Noctambule », les morceaux ont surtout été écrits par Lysian et Paul. Les titres sont principalement interprétés par Lysian, mis à part sur le dernier morceau de l’EP, où Paul l’accompagne au chant. L’arrangement se fait ensuite à 3 pendant de longues heures de studio afin d’obtenir le son et l’ambiance que l’on veut pour chaque titre.
Y a-t-il des invités sur l’album ? Si oui qui et sur quel titre ?
Nous avons la chance d’avoir une amie violoncelliste. Nous lui avons demandé de venir jouer sur l’un de nos morceaux. Au départ elle ne devait jouer qu’une petite partie mais le son que l’on a obtenu nous a donné envie d’en faire l’introduction de l’EP sur « Ô longues nuits ».
Et il y a aussi notre fameux voisin ! Gildas, retraité extrêmement dangereux, multi-instrumentiste, concepteur plasticien, artiste confirmé, a prêté son talent en claquant un gros one shot (une seule prise) de percussions pour l’un des titres.
Les textes : d’où vient l’inspiration ?
L’inspiration vient principalement du vécu de chacun, nos premier amours, nos ruptures, nos soirées qui partent en vrille.
Nous pourrions appeler ça la nostalgie de la vingtaine.
Comment se procurer le disque ?
« Noctambule » est disponible en édition limitée numérotée sur le site de Diggers Factory, juste ici : https://www.diggersfactory.com/fr/v...
Il sera également sur toutes les plateformes de streaming à partir du 11 juin.
Quels sont vos projets ?
Des live session, des concerts, des festivals sont à venir.
Pour ce qui est de l’EP, nous avons à cœur et l’opportunité de faire une tournée dans les EHPAD et CHS de Normandie. C’est un projet que nous avons eu pendant l’élaboration de l’EP. On espère pouvoir le réaliser à partir de la rentrée si la situation le permet.
Et nous ne cessons de composer en toute pudeur un premier album.
Y a-t-il des concerts prévus ?
Aucune date n’est pour l’instant sûre mais le groupe devrait jouer cet été, dans la région et les régions voisines.
Quel est votre avis sur la situation actuelle : concerts compliqués, peu de salles ouvertes…
C’est la dépression générale, le quotidien et la lassitude n’ont jamais été aussi présents, on en a gros. Mais cette période de crise va peut-être déclencher le retour des seventies, qui sait ?
Le mot de la fin ?
Nous vous souhaitons de longues nuits, innocentes, sous la pluie et pourtant n’hésitez pas à visiter la Chambre 317.