On s’était parlé il y a quatre ans, en 2017, que s’est-il passé depuis cette date ?
En effet, nous nous étions rencontrés en 2017 chez un disquaire dans le 11e à Paris lors du Disquaire Day, à l’occasion de la 1re sortie officielle de mon projet solo, mon single « Stockholm », en digital et vinyle estampillé d’un colibri multicolore.
Dans la foulée, j’ai composé une dizaine de morceaux. J’en ai choisi 4 et suis retourné en studio pour travailler dessus.
En parallèle, j’ai fait plusieurs séries de concerts en solo et en groupe, notamment à Paris (La Maroquinerie, Café de la Danse, Le Point Éphémère, Le Pop-up du Label…) et également en province. J’ai même joué au Bus à Paris et sur un bus dans les Landes en festival accroché avec un harnais et sous une bâche en pleine tempête
Quels ont été les retours sur cette première sortie ?
J’ai été agréablement surpris par les retours positifs d’un public aux affinités musicales assez variées en matière de rock et de pop.
J’ai envisagé ce single comme une « carte de visite » du projet me permettant, dès sa sortie, de jouer sur quelques belles scènes et gagner en crédibilité.
Tout ça m’a donné de la force pour aborder la suite !
Comment vois-tu l’évolution de ta musique ?
J’imagine une certaine continuité dans la direction musicale.
Jouer toujours avec de vrais instruments, sans backing tracks additionnels en live.
Une musique toujours basée sur la mélodie et la douceur avec la place pour y intégrer des arrangements plus noisy afin d’y mettre un peu de folie et d’authenticité.
Un mélange d’instruments acoustiques et électriques avec des sons vintage de synthés comme un clavier farfisa qui est d’ailleurs utilisé pour la scène, quelques chœurs bien placés, un café l’addition !
Tu sors de nouveaux titres : peux-tu nous en parler ?
Les lyrics parlent de sensations, d’amour manqué, de sentiments après une rupture, de relations toxiques.
Il y a quand même de l’espoir, tout n’est pas noir ou presque …
J’imagine qu’on peut y trouver une certaine tradition indie-pop qui n’est pas sans rappeler l’âge d’or de cette musique des années 90. On a pas mal de guitares réverbérées ou d’ambiances un peu Western à la Moriccone sur « The Idle Guilt » ou une ambiance bien psyché sur les refrains de « Yawnsville ».
On y trouve des guitares électriques 12 cordes mais aussi de la guitare acoustique et pas mal de claviers vintage…
Il peut y avoir même des changements de tempos et d’ambiances dans le même titre.
Justement, « The Idle Guilt », mon 2e single, sortira en novembre accompagné d’un clip. Quant à l’EP 5 titres (incluant « Stockholm ») sera disponible sur les plateformes début décembre. J’ai hâte !
Quelles étaient tes influences au moment où tu préparais ces titres, quels disques écoutais tu ?
Je me souviens quand nous étions en studio avec le producteur artistique, Christoph Skirl, d’avoir écouté quelques titres en particulier comme un cover de Beck du groupe Korgis : « Everybody’s gonna learn sometimes » où nous écoutions le son de la caisse claire, mais aussi « There there » de Radiohead et son riff guitare entêtant… Il y a eu aussi The Clientele et certainement Sparklehorse.
Christophe a mis des choses comme « Make it wit chu » de Queen Of The Stone Age ou « Multilove » d’Unknown Mortal orchestra quand on allait chercher un fish and chips en voiture…
Ca sort chez qui ?
C’est distribué par Alter K.
Tu les as fait où et avec qui ?
Tout a été enregistré et mixé à l’Echo zoo studios d’Eastbourne dans le sud de l’Angleterre avec Christoph Skirl à la prod. Le mastering a été fait à Paris chez Dk mastering par mon ami Thomas Gonet.
Quelques invités sont passés au studio pour les batteries, des chœurs…Alexis Nunez des Kooks, Romeo Stodart des Magic Numbers et Paeris Giles de Magic Gang. En résumé, je suis arrivé là-bas avec les squelettes des chansons et mes textes. On a changé des choses, parfois même la structure, ou un accord, des lyrics.
J’étais ouvert pour tester différentes choses, expérimenter, explorer diverses sonorités en recherchant des éléments de batteries, guitares, claviers etc… Nous avons d’ailleurs enregistré sur la console personnelle de Toni Visconti avec laquelle il a enregistré Scary Monsters de David Bowie.
Une vision du studio à l’ancienne et dans l’intimité, comme j’aime !
Comment cela va se passer sur scène ?
A 5 avec une formation guitare électrique, acoustique, chant, basse, batterie, clavier et chœurs.
Et ça va être cool !
Comment as-tu vécu la situation compliquée de l’année passée (confinement, musique mise au silence …) ?
Le premier confinement étant une situation inédite, j’ai pris mon mal en patience comme beaucoup…
J’ai par contre assez mal vécu le premier déconfinement qui n’en était pas vraiment un pour nous les artistes.
Cette situation sanitaire a aussi bouleversé le calendrier prévisionnel de mes sorties. J’ai fait le choix de rester muet durant cette période, étant donné que je ne pouvais faire ni promo ni concerts.
Quels sont tes projets ?
Faire le maximum pour faire vivre ce projet.
Jouer, jouer, jouer…
Retourner enregistrer, le truc normal quoi…
Faire grossir ce putain de projet !!! ;)