C’est venu comment la musique et d’écrire des histoires ?
On était une petite bande de cousins et pendant les vacances c’était vraiment « moi, j’ai écrit telle chanson », « moi j’ai écrit telle histoire », une émulation familiale qui vient de loin. Ça a commencé comme ça et les deux sont venus ensemble, en parallèle… C’était selon l’humeur entre nous. On était 4, 5 frères, sœurs et cousins. On se disait qu’on allait monter un groupe, on choisissait le répertoire. On avait un petit synthétiseur pourri avec une boîte à rythmes sur laquelle on improvisait et on écrivait des chansons. C’était naïf (rires). Aujourd’hui on continue, c’est un peu le même cheminement. J’ai des cousins qui sont professionnels de la musique, d’autres dans l’écriture. On a toujours gardé ce jeu-là.
Mais il y a eu un déclenchement en écriture ou en musique ?
Pour la musique cela vient clairement de mes parents. On en écoutait beaucoup. Mon père a été longtemps luthier dans la région de Saint-Malo. Il fabriquait les instruments pour les musiciens de la scène bretonne, notamment Dan Ar Braz. C’était clairement un peu hippie bretonnant (rires). Tout petit j’allais dans son atelier et je regardais les bois, je reniflais le vernis. Il y avait en bande-son de la folk américaine comme Dylan ou Neil Young. A côté, ma mère était une fan absolue du rock des sixties et elle avait une collection de 45t phénoménale. C’est donc venu naturellement. Mes premières chansons étaient des parodies de chansons françaises, comme Renaud, que l’on écoutait en voiture entre Paris et la Bretagne.
Musicalement quand on écoute tes références et tes titres, le lien c’est la ligne mélodique.
Oui, bien sûr. J’aime quand on joue des chansons. Je viens de là. J’ai mis du temps à comprendre que dans la musique il y avait autre chose que la mélodie ou le texte. Il y a des gens qui sont très accrochés sur le rythme. C’est quelque chose qui est venu plus tard pour moi. Ça vient de mon éducation. Par exemple Neil Young que mon père écoutait il y a bien souvent juste lui et sa guitare avec parfois une légère basse. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre le rôle d’une basse. Maintenant j’aime beaucoup de choses différentes et assez intenses mais il faut toujours qu’il y ait un engagement émotionnel ou intellectuel, autre chose qu’une ambition uniquement de défouloir.
Un groupe comme Nirvana était parfait pour toi : mélodique et très puissant ?
Ça a été un groupe important pour les gens de ma génération. J’avais 10 ou 11 ans quand « Nevermind » est sorti. Mais je n’ai jamais eu une grande passion pour eux. C’était bien, ils ont fait de super disques comme « In Utero » mais Kurt Cobain prenait les choses souvent trop au sérieux pour moi. J’aime quand il y a un peu d’humour et pas un enfermement radical dans une sacrosainte éthique alternative.
Il y a deux grosses influences que tu n’as pas : ce sont le Hard et le Rap ?
Le Hard oui c’est sûr (rires) même si je suis un grand fan de Nine Inch Nails parce que c’est plutôt intellectuel. C’est un grand « control freak » et moi j’ai toujours adoré ça. Très vite je suis tombé dans la Britpop ce qui m’a écarté du rap que mes potes écoutaient. Je venais d’un milieu petit bourgeois et je n’avais pas grand-chose à voir dans cette colère des rues. En faire ma musique à l’époque aurait été une vraie fraude sociale et sociologique. Moi, je me suis passionné pour l’Angleterre où j’allais ado. Je suis rapidement allé à Londres pour voir des concerts.
Tu continuais à écrire ? Tu devais beaucoup aimer lire ?
Je lisais beaucoup et je continuais à écrire avec mon cousin Antoine, qui était un peu plus âgé que moi, qui a été mon partenaire de musique : on faisait des duos ensemble et à côté de ça on avait créé « une maison d’édition » (rires) et on « publiait » (rires) des Bd où on faisait des scénarios et des dessins en se basant sur l’école belge. On avait créé un personnage d’agent secret et on a écrit une vingtaine d’histoires autour de lui. Ça se passait dans un cercle très familial. Il n’y avait que trois ou quatre exemplaires à chaque fois. On faisait aussi beaucoup de science-fiction. La « vraie » littérature est venue après, vers 25 ans.
Dans tes scénarios aujourd’hui il y a beaucoup de polars. Tu en lisais beaucoup ?
Non, très peu. J’ai une très mauvaise culture classique du roman policier. Je lis surtout de la littérature française du 19éme et de la littérature américaine contemporaine. Cela ne m’empêche pas, et je ne sais pas pourquoi, à avoir une facilité à la construction dramaturgique autours des enquêtes. J’aime bien le côté mécanique de l’enquête : c’est un jeu qui me plait.
Tu as mené deux carrières en parallèle : tu as fait quoi comme étude ?
J’ai eu un bac littéraire et ensuite un an dans une école de musique où je sentais que le concept était de nous formater pour devenir des requins de studios pour accompagner des artistes/auteurs. C’était l’école Atla. Il y avait de bons cours, dont un sur la théorie et l’histoire du jazz, mais il y avait ce formatage qui ne me plaisait pas. Je voulais devenir auteur / compositeur mais surtout auteur pour raconter des histoires. Ensuite je suis allé en fac pour Art du Spectacle à Marne La Vallée où je suis resté trois ans. Là c’était vraiment intéressant. En parallèle avec mes potes passionnés de cinéma on a commencé à faire des parodies de films dit « Pop-Corn », le cinéma des années 80/90. Des films comme « Indiana Jones » ou « Retour vers le Futur ». On a fait des films de Zombies, des trucs de monstres. On a créé un personnage de singe tueur : « Killing Monkey », ce qui ne veut rien dire en anglais (rire). On a fait 7 films avec ce personnage dont le sixième qui fait une heure et demie. Tout ça au caméscope avec les moyens du bord.
En parallèle tu continuais la musique ?
Au lycée j’avais un groupe qui s’appelait Jack-Ass, nom provenant d’une chanson de Beck sur « Odelay ». On a fait pas mal de concerts : Gibus, New Morning avec le Tremplin Emergenza … Pas mal quand tu as 17 ans ! Très vite je me suis retrouvé frustré après la sortie de « This is Hardcore » de Pulp]. Je savais que jamais je n’arriverais à faire de la musique comme ça avec ce groupe. J’avais de grandes ambitions esthétiques (rires) ! J’ai quitté le groupe, alors c’est pourtant moi qui écrivait et chantait les morceaux (rires). Je suis donc parti monter Saïbu !
Mais Saïbu n’a jamais vraiment été un groupe : c’était plus toi tout seul derrière un pseudo ?
Ça a été le grand problème du groupe. Il y a eu quiproquo : les musiciens qui sont venus dans le groupe ont cru que c’était un groupe alors que quand je l’ai monté ça avait tout du projet perso mais je n’ai pas réussi à l’expliquer. Je l’ai monté avec Aurélien Patrice Martin mais qui est parti assez vite après la première démo pour retourner vivre dans le sud. Je suis allé voir mon cousin Antoine avec ce premier essai. Il avait quitté Jack-Ass où il jouait de la basse. Il avait un autre groupe avec un copain qui s’appelait Jean-Marie. Je leur ai proposé de jouer sur leurs morceaux s’ils jouaient sur les miens. Ça a continué comme ça. On a fait venir d’autres gens sans leur expliquer l’historique, que c’était mon truc et qu’eux ils devaient juste jouer dessus. Une fois que tout a été lancé des musiciens sont venus, sont repartis et je n’ai jamais pris le temps d’expliquer qu’ils n’étaient qu’interprètes. Cela a fini par poser des problèmes parce que tout le monde ne voyait pas le projet pareil. J’ai tout arrêté pour faire de la musique sous mon nom.
C’étaient sous quelles influences Saïbu ?
Compliqué à répondre parce que c’était mes goûts musicaux et ils étaient très variés. Donc c’était compliqué, le plus simple c’est de dire que c’était du « Art rock », du rock avec une dimension artistique…
Tu revendiques ça ? Pour beaucoup de gens le « Art Rock » c’est connoté un peu snob …
Je comprends mais c’est la seule chose qui me motive. Je n’ai jamais été motivé par l’idée de draguer des filles avec ma guitare, de me saouler, d’être entre potes…. Tous ces trucs-là ne m’ont jamais intéressés. Je ne suis pas un rocker mais le fait d’avoir une guitare électrique te fait rentrer dans la case rock.
Tu fais partie de ces gens qui trouvent que le perfecto et les santiags c’est un peu ridicule, le côté bière et tatouages aussi ce n’est pas ton truc… Tu viens de l’indie pop !
En fait je n’ai jamais aimé les tribus et les signes distinctifs qui en découlent : ce sont à la fois des impasses et des caricatures. J’ai suivi ma route tout en disant « je dois éviter la caricature ». Je me suis mis à part. Je partage certains trucs et certaines idées mais je n’appartiens à aucun groupe de pensée et de culture.
En parallèle tu es devenu scénariste professionnel : tu as fait comment ? Tu as proposé des idées à des boîtes de production ?
Pas du tout ! J’avais fait pas mal de scénarios quand j’étais jeune et puis j’avais mis ça de côté pour faire de la musique. Je voulais vraiment faire de la musique et j’avais le luxe de pouvoir le faire.
Je croyais que toutes tes activités se nourrissaient ensemble ?
Sans doute que le fait d’écrire des paroles, des chansons et de la musique a nourri un processus cérébral qui m’a permis ensuite de faire de l’écriture de scénarios. Ce qui me gênait dans l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel c’était le groupe, le collectif … Il y a 50 personnes sur un projet pour que cela donne quelque chose. J’avais peur de voir mon propos dilué et peur de la lenteur. Finalement, je me suis rendu compte qu’au bout du compte il restait quelque chose de l’idée initiale. Je me suis dit que si je pouvais transmettre au moins 25% de ce que j’avais au début ça valait le coup. En plus ça me permettait de vivre (rires).
Mais comment es- tu arrivé dedans ?
Ma mère est scénariste, ma tante est scénariste, mon oncle est scénariste, ma cousine est devenue scénariste. Un jour ma mère m’a dit « on me propose un projet, je n’ai pas le temps de le faire. Est ce que tu pourrais le faire ? Ça me soulagerait et aussi ça te formerait ». Ça a commencé comme ça !
En 2013 tu as sorti « The Japonaise Ending », ton premier album solo. Ça a commencé comme un album de Saïbu et c’est devenu un album de Victor Pavy en route, pourquoi ?
L’histoire du groupe était tellement longue. Ça a commencé limite un truc de lycéen qui a perduré. On voulait, à l’époque, faire des objets : sortir des disques, réaliser des films… On faisait ça à la maison et peu importe si cela avait l’air amateur et bricoleur. On s’en foutait : on le faisait quand même. On existait comme ça. Quand Jérôme de « Quick One Records » s’est intéressé à ces morceaux, certains avaient presque 10 ans. On avait une discographie un peu de bric et d’broc. Il y avait un album, des maxis… L’histoire n’était pas claire : est-ce un groupe, pas un groupe ? Le sortir uniquement sous mon nom était une bonne façon de repartir sur de nouvelles bases.
Tu aurais eu plus de recul si cela s’était appelé Saïbu ?
Peut-être mais je n’avais pas envie ! C’était un peu lourd de vivre avec le passé relationnel du groupe. Ça devenait compliqué avec des histoires de rivalité… Jérôme a suggéré une sortie sous mon nom et j’étais d’accord !
Il a eu quoi comme retour cet album ?
On a un peu joué, quelques concerts, mais globalement on n’a pas eu beaucoup de retours. J’étais un peu en bout de course avec ce répertoire. Mais c’était des morceaux avec qui je vivais depuis longtemps et ça m’a soulagé de les sortir. En revanche, après la sortie de l’album j’avais un super groupe et ça jouait super bien : je m’éclatais vraiment sur scène ! ça c’était bien.
Tu as joué où ?
Paris beaucoup, Lille, Dinard, Mulhouse, Lausanne…
Après la sortie de l’album on a eu l’impression que tu avais arrêté la musique et que tu ne fais plus que des scénarios ?
Oui, à partir de 2015 je me consacre beaucoup plus aux scénarios. Avec l’âge et la maturité, je ne peux pas vivre de musique et d’eau fraîche (rires). Le peu de retour de l’album m’avait refroidi. On a pourtant commencé la suite. On a fait une session, avec le groupe qui jouait sur les concerts, de 4 morceaux pour faire un maxi. On a continué les « Over Dub » dans un home-studio jusqu’au jour où l’ordinateur a crashé. Là, je me suis désintéressé du truc. J’ai continué les scénarios et aussi j’ai commencé à faire le Dj dans les clubs. J’ai vécu pas mal la nuit avec tout ce que cela comporte comme mauvaise hygiène de vie (rires). J’ai pas mal bu (rires). Cela a joué sur mes goûts musicaux. Ça m’a fatigué et je n’avais plus l’énergie dans la journée à prendre ma guitare pour écrire des chansons. J’ai donc fait une pause de trois-quatre ans.
Mais tes chansons étaient de vraies petites histoires. Tu aurais pu devenir juste auteur ?
C’est vrai. Ça viendra peut-être. Il y a des choses qui se dessinent dans ce sens.
Tu sors de nouveaux morceaux en ce moment avec un son qui a beaucoup évolué : tu es plus allé vers la pop, un peu comme les Beatles. C’est beaucoup plus pop anglaise que ce que tu as fait avant !
Complètement ! Il y a eu une frustration avec l’album en 2013. Il ne représentait qu’une partie de mes goûts. Le côté anglais a été un peu … mis de côté. Ces nouveaux morceaux sont ceux abandonnés en 2015. Je les ai enfin terminé. Jérôme, qui joue de la basse et qui est un amoureux de la pop anglaise, a beaucoup influencé la production. A l’arrivée avec mes envies et son jeu c’est normal que cela sonne comme ça.
Et la suite ?
Je travaille sur un album qui sera influencé par mes années Djs. Il y aura pas mal d’électro, des boîtes à rythmes, synthés… Même si on va retrouver mon côté chanson, ce sera plus « moderniste ». D’avoir été loin de la musique m’oblige à sortir une petite carte de visite pour me rappeler au public. Ce 4 titres qui va sortir sert à ça.
Tu continues à chanter en anglais ?
J’écris en Français mes scénarios, mais je lis en anglais et le web, dont je me sers beaucoup, est souvent en anglais. J’aime en anglais le côté slogan. Le français percute moins. On me demande dans les scénarios d’aller au fond des choses où chaque mot à son importance. Ca me défoule d’écrire en anglais, une phrase slogan que je jette au visage.
Mais les anglais n’ont rien inventé mais ils ont toujours su bien travestir les choses !
Je pense que je suis comme ça ! Je n’ai rien inventé, je pique tout un peu partout et je recycle.
Tu es un fan de la Britpop ?
Absolument ! J’adore Pulp, Suede, Blur… c’est d’ailleurs sur certains de ces groupes qu’on se retrouve avec Jérôme.
Tu es surtout un grand fan de Bernard Butler (ex guitariste de Suede, Ndlr) !
Pour moi c’est un très grand artiste. C’est celui qui réussit à concentrer tout ce que j’aime ! J’ai communiqué un peu avec lui par email. On s’est croisé mais je ne lui ai pas parlé. Je ne suis pas pour parler à ses idoles (rires). J’ai rencontré Nigel Goldrich (Producteur artistique, entre autre, de Radiohaed et Paul Mc Cartney, Ndlr) et on ne s’est pas du tout entendu (rires).
C’est quoi la vie quotidienne d’un scénariste ? On te donne une trame d’écriture sur laquelle tu avances ?
Non, on me donne une envie, une cible de diffusion et une case éditoriale. Je sais que j’ai à fournir pour telle chaîne et telle tranche horaire.
C’est toi qui décide de la géographie du lieu ?
C’est moi qui décide où cela se passe et je vais y faire des repérages à chaque fois.
Mais tu vas sur les tournages ?
Au moment du tournage, le scénariste n’intéresse plus personne. Quand je vais sur les tournages je suis totalement spectateur et ça me va. Bon, c’est quand même assez dur d’être dépossédé par un réalisateur de ce qu’on a mis un an et demi à écrire. Mais c’est comme ça (rires), maintenant je suis habitué.
Tu arrives à placer des références musicales sur tes scénarios ?
J’essaye (rires) ! Je l’ai fait mais je ne sais plus où. Dans « Meurtre à Belle-Ile » il y a des scènes qui se passent uniquement parce que j’aimais des chansons, mais je suis le seul à savoir (rires). Ça m’amuse. Il y a des noms de personnages secondaires qui sont des noms de batteurs de groupes obscurs (rires). Heureusement qu’il y a ça, sinon ce ne serait pas drôle.
Tu es enfermé chez toi toute la journée ?
Exactement !
Tu pourrais placer ta musique sur un de tes scénarios ?
Ça a failli arriver sur « Meurtre à Belle-Ile ». Il y avait une scène finale où j’avais écris les paroles et avec un pote on avait écrit la chanson. Ils l’ont coupée au montage (rires). Pour être plus sérieux j’aimerais beaucoup faire de la musique pour ça. J’ai fait de la musique pour un spot télé contre les violences faites aux femmes. Ça a été pas mal diffusé. J’ai aussi fait de la musique pour de l’art contemporain. Là, ça n’a pas donné grand chose… J’aimerais beaucoup faire de la musique pour un de mes scénarios mais c’est ultra cloisonné. Le scénariste fait le scénario, le réalisateur a son équipe et il sait déjà souvent avec qui va composer pour lui. C’est compliqué de s’imposer.
C’est quoi la suite pour toi ?
Le 4 titres qui arrive, il est retardé à cause du confinement. Il y a un clip de prévu mais c’est compliqué de le réaliser en ce moment. Je travaille sur un nouveau scénario, toujours en Bretagne… Ce sera normalement avec la même équipe qu’ « Avis de tempête ».
Tu en es à combien de scénarios ?
Trois, je travaille sur le quatrième. Comme « Avis de tempête » a très bien marché, il y a eu une vraie envie des chaînes et de la production de continuer.
Peut-on espérer te revoir sur scène ?
En ce moment c’est compliqué ! Plus sérieusement ce n’est pas là où je prends le plus de plaisir : je préfère le studio. Si je vais sur scène ce sera dans de bonnes conditions. Je ne ferai pas de café-concert ou juste une formule seul ou à deux. Par exemple, ma femme ne m’a jamais vu sur scène et donc elle ne me connait pas sous cet angle.
Le mot de la fin ?
Je prends conscience que la vie parisienne que j’ai vécu n’existe plus. Ça ne sert à rien d’être middle class à Paris. Il est temps pour moi de partir et de m’inventer un nouveau quotidien.
Quel disque et quel film tu donnerais à un enfant pour l’emmener vers la musique ?
Le double blanc des Beatles : pas très original mais c’est un disque tellement riche qui permet d’ouvrir ses gouts à tellement de style. Ils y ont mis toute la musique des 50 années suivantes. Comme film, je dirais « Les oiseaux » de Hitchcock. Pour un enfant c’est impressionnant mais c’est une peur ludique qui crée la curiosité.