Qui êtes-vous ? Présentez-vous musiciens par musiciens
Ludo Jospin : Guitare, chant
Yann Douglas : Basse, chant, synthé
Peter Triangle : Basse, chœurs, synthé
Pourquoi ce nom Odd Bods ?
L.J. : Il y a plusieurs traductions pour ce terme, « corps bizarres » par exemple, mais nous, celle qu’on a retenue, c’est « drôles de zèbres ». D’où nos fringues et tout le décor qui va avec.
Quel a été votre parcours en musique pour les uns et les autres ?
L.J. : Plutôt musique classique au départ, quand je jouais encore du piano et avant que je ne me mette à la guitare en découvrant Nirvana. Ensuite beaucoup de musique seul puis divers groupes, dans un style punk ou rock garage. Komsomol (un seul concert et pas de disque), Futur Vieux (un mini CD, 7 titres) pas mal de dates, Serpent (un CD 14 titres et un second album en vinyle 14 titres, les 2 sur Super Apes) pas mal de dates aussi.
Y.D. : Guitare classique, puis gratte dans un groupe de rock avec des potes sur la Côte Nord Finistère, puis achat d’un PC et carte son et direction le monde merveilleux de la création musicale, plutôt techno/EDM avec Two Fingers sur Brest et Rapid Douglas (j’ai même eu un groupe de reggae un jour …) et puis The Odd Bods et actuellement également Chevalier Noir (techno avec des textes en Français qui parlent que de cul).
P.T. : J’ai commencé par la guitare et j’ai pris part à divers projets depuis 25 ans entre Brest et Rennes (Chivan, Rotule, Mein Sohn William, Czakamaarù, Loutre, Rapid Douglas, Bertrand Brésil). J’en ai profité pour acquérir les rudiments du piano et quelques notions de MAO.
Quand le groupe a-t-il commencé et à quelle occasion ?
L.J. : Avec Yann on se connaissait depuis un bout de temps et on se disait que ça serait bien d’essayer de jouer un peu ensemble bien que nos univers musicaux soient assez différents. Un jour, genre y’a une bonne dizaine d’années, il m’appelle pour me dire qu’il a réservé un studio à La Carène. On doit y retrouver deux ou trois autres potes pour se marrer, bricoler des compos. On est les premiers et les autres sont à la bourre alors on commence à deux et en cinq minutes on se rend compte que ça colle, on a plein d’idées. En rentrant en bagnole le soir on s’est dit qu’il fallait qu’on se revoie et vite, ça nous semblait évident, obligatoire ! Notre duo était né.
Y.D. : Je confirme et depuis c’est du tube, du tube et du tube … et encore plus avec l’arrivée sur nos productions du troisième larron de l’équipe : Peter Triangle qui a produit et remodelé tous les morceaux du dernier album
P.T. : Merci Yann Douglas
Quelles étaient vos influences à la base du groupe ?
L.J. : Je crois que c’est très varié. Je me souviens qu’à l’époque où on a commencé j’écoutais beaucoup Television, The B-52’s, Talking Heads, Buzzcocks, plutôt des vieux trucs après avoir eu une grosse période Pixies, Sonic Youth, Sebadoh, Pavement, Dinosaur Jr… Mais je suis aussi fan du jeu de Johnny Marr des Smiths, et de tout un tas d’autres trucs.
Y.D. : Ouais à l’époque un peu les mêmes choses que Ludo avec en plus pas mal d’électro variée (Autechre, Ed Banger, Green Velvet, The XX, Crystal Castle …)
P.T. : Quand je suis arrivé dans le groupe et dans le cadre de cet album, pour moi ce sera les deux premiers XTC. Je trouvais que ça collait bien à leur univers.
Quelles ont été les dates de concerts importantes ?
Y.D. : On n’a pas fait de grosses dates style de gros festivals, mais plutôt des concerts dans des bars (Brest, Vannes, Morlaix, Nantes, Paris …) et pour quelques Assos/festoches (Kraft Festival à Nantes ou La Fête du Bourg à St Cadou …) On essaye toujours de jouer dans des endroits cools avec des gens cools.L.J. : On a quand même fait quelques scènes chouettes, La Carène, Le Vauban, et oui, à St Cadou où on a toujours été super bien accueilli !
P.T. : (Peter Triangle acquiesce silencieusement et lance un regard complice à ses deux camarades)
Vous avez enregistré combien de disques avant cet album ?
Y.D. : Seulement un EP 6 titres qui s’appelle Awdoyoudo (sorti sur Super Apes en 2012).
L.J. : C’est d’ailleurs Peter Triangle qui était déjà à la manœuvre pour la prod, le mixage !
P.T. : En réalité Ludovic, j’ai eu beaucoup plus de marge de manœuvre sur l’album. Vous étiez encore un peu frileux à l’époque, ce qui peut se comprendre. Les Odd Bods c’est votre bébé et on ne confie pas son bébé à n’importe qui. Disons que « Soon » est ma première vraie participation au projet, selon moi.
Comment êtes-vous arrivés à travailler avec Super Apes ?
Y.D. :Le Showbizz, les rencontres, la liche, les amis …
L.J. : Ouep, la rencontre avec Les Pioupiousfuckers a été déterminante. Peter Woodwind, le bassiste des Pioupious avait monté son propre Label, pour lui et pour des potes. Je crois que les choses se sont faites naturellement, c’était une évidence.
P.T. : Peter Woodwind c’est une longue histoire, on se connait depuis bien avant qu’il change de pseudo sur Facebook, c’est dire. À mon avis si on bosse avec lui c’est avant tout parce qu’on rigole aux même blagues
Vous êtes en coproduction avec un autre label French Wine Records, c’est qui ?
Y.D. : C’est un Label brestois que gère le génialissime Gomina !
Pourquoi ces labels ?
Y.D. : Encore une fois parce que ce sont des gens cools qui ont des bons goûts.
P.T. : En fait, on ne savait pas trop comment sortir l’album, parce qu’on avait peu de moyens, mais on voulait quand même faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire. Cédric Gomina nous a proposé de le sortir au format Mini Disc et on a pensé qu’il était judicieux de soumettre le projet à Super Apes pour sortir la version CD, en attendant le vinyle.
Vous sortez un album « Soon » : il a été fait où, avec qui et quand ?
Y.D. : L’album a été enregistré dans pas mal d’endroits… une bonne partie dans mon studio chez moi à Lesneven, chez Ludo Jospin et chez Peter Triangle également ! Et les enregistrements ont commencé il y a 4 ans environ et se sont terminés en début d’année 2022.L.J. : On peut dire que la période COVID nous a fait perdre pas mal de temps ! Comme beaucoup de groupes, cette période à la con a mis un gros coup d’arrêt alors qu’on était sur le point de finaliser. On a dû tout remettre en route après ça. Et avec le recul, on a décidé de refaire des prises. Bref, la bonne tambouille des groupes qui se démerdent tout seul…
P.T. : Tu l’as dit bouffi !
Pourquoi ce titre ?
Y.D. : On (Ludo Jospin et moi… pas Peter Triangle) est des grosses feignasses et à chaque fois qu’on nous demande quand on sort un album, on dit bientôt … on a même fait des annonces sur Facebook où on mettait « prochain album … « Soon » et on ne sortait rien ! Du coup on s’est dit que « Soon » c’était un bon titre pour cet album ! Et bim !
P.T. : C’est vrai.
Pourriez-vous décrire le disque ?
Y.D. : C’est un album plutôt pop, avec des mélodies de voix assez catchy, y’a un petit côté crooner dans la voix de Ludo.L.J. : Ahahah ! Ouais, ça je peux pas m’en empêcher ! Surtout sur les slows ! Le naze ! Plus sérieusement ça part dans tous les sens, sans doute nos influences diverses qu’on a fini par digérer. Heureusement, Peter Triangle a réussi à trouver un son cohérent, un mixage qui fait qu’on passe d’un morceau à l’autre sans être complètement largué. C’est peut-être ça notre « style ».
P.T. : Tu m’étonnes, John !
A l’écoute du disque, on trouve un son un peu « inclassable », comment vous définiriez-vous ?
Y.D. : Inclassable !
L.J. : Joyeusement barrés !
P.T. : Complètement rayés !
Qui a composé et qui écrit les morceaux ?
Y.D. : La première phase de compo c’est Ludo et moi. On fonctionne vachement à l’instinct, on compose parfois 2 (débuts de) morceaux par répés avec couplet/refrain/break … on chante en yaourt et on voit avec Peter si c’est exploitable !
L.J. : J’ajouterais qu’on boit des bières, ça aide.
P.T. : De ce point de vue, je dois dire que mon rôle est assez confortable, j’ai tendance à aimer leurs idées. À partir du moment où ça ne fonctionne plus, où je perds le fil, je le note, j’en parle aux gars et on avise. Au final, le plus difficile c’est de les motiver à retravailler les choses.
Y a-t-il des invités sur l’album ? Si oui qui et sur quel titre ?
Y.D. : Non, on n’a pas d’invité, mais c’est une bonne idée pour la suite !
Les textes : d’où vient l’inspiration ?
Y.D. : Je passe la main à Jospin et Triangle
L.J. : J’ai écrit la plupart des textes sur ce disque je crois. Peter Triangle s’y est collé aussi. Sur « Valentine » c’est même une collaboration car Peter a corrigé des phrases qui étaient un peu foireuses voire impossibles à chanter correctement. Y’a aussi des refrains, ou des bouts de phrases qu’on trouve directement en répé avec Yann. Au début on se dit que c’est juste pour trouver un air de voix, mais finalement je me sers de ça comme base de départ pour écrire. Comme on est des gros lovers, ça finit souvent par des paroles d’amours déchus, de dragues ratées. On ne se prend pas trop au sérieux et on aime bien raconter des conneries !
P.T. : Pour la partie lyrics j’aime bien me laisser porter par les sonorités du yaourt de Yann Douglas et ce que m’inspire la musique, l’ambiance du morceau. Quand le morceau me plaît, les images viennent facilement.
Comment se procurer le disque ?
L.J. : Via les internets du web mondialisé !
P.T. : . La boutique Super Apes la boutique French Wine, notre page facebook, bandcamp, et pourquoi pas bientôt Discogs !
Quels sont vos projets ?
Y.D. : On bosse sur un nouvel album qui, je l’espère, verra le jour plus soon que celui-ci … toujours axé tubes et toujours à 3.
Y a-t-il des concerts prévus ?
Y.D. : Non pas vraiment
L.J. : Ah si on a une date possible le 25 novembre au Gazoline à Rennes il me semble non ?
P.T. : Absolument Ludovic, une date avec Peter Triangle en plus. Ce sera forcément génial.
Le mot de la fin : vous pouvez dire ce que vous voulez ?
Y.D. : Faites nous tourner partout, on est chauds comme des baraques à frites !
L.J. : AHAHAHAHAHAHAH ! Rien à ajouter ! Merci pour ce moment !
P.T. : Oui
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