Peux-tu te présenter ?
On m’appelle plutôt Nine eu égard à mon "nom d’artiste", Number 9. Graphiste, DJ, musicien, scooteriste... et Avignonais d’origine, j’œuvre depuis les années 90 dans la scène sixties et j’ai officié en tant que bassiste dans plusieurs formations dont Les Boolings , Coffee , Penelope et dernièrement, les Gentlemen’s Agreements et Le Chiffre Organ-ization . J’ai aussi la chance d’avoir pu réaliser la compilation « Quel Organ » ! (14 jerks bien membrés)" sur mon propre label George Profünd avec l’aide de quelques amis … Toute une aventure !
(The Gentlemen’s Agreements janvier 2020 - Droits réservés)
Peux tu présenter les membres actuels du groupe ?
Le groupe se compose actuellement d’Alexandre ! à la Batterie, Billy Coog à l’orgue hammond et aux bongos, Chris Waldo à la guitare et au chant et donc moi-même à la basse... et à la chansonnette aussi.
Quels sont vos parcours musicaux respectifs ?
Hormis les formations déjà citées, nous avons fait partie de nombreux groupes proches de la mouvance 60’s garage, telles que les Braqueurs, Not Of This Earth and the Booboo’s , Towerbrown, The Fuggets, Swine Fever, Fish Eye... entre autres !
Comment vous êtes-vous rencontrées ?
Au fil des ans et au détour de concerts, soirées et autres festivités. Mais nous nous connaissions tous ou presque au départ des Gentlemen’s : c’était l’élément essentiel à la création du groupe, puis ensuite au Chiffre Organ-ization . Gros fans de la période mid/fin 60’s et des styles freakbeat, jerk, mod, garage, soul - bref, de tout ce qui constitue le meilleur de la bande son de cette époque - Alexandre et moi avons décidé de monter un groupe avec des potes de la scène, sans limite géographique, ce dans le but de partager notre passion commune... et pourquoi pas, laisser quelques traces sur vinyl ! Au départ, les Gentlemen’s Agreements était un simple « side project » de nos groupes respectifs, sans plan de carrière si ce n’est se voir, partager des bons moments, faire danser les gens. Nous étions animés par un désir de jouer la musique que nous adorons et sur laquelle nous faisons remuer le popotins des afficionados lors de nos DJ sets, mais cette fois en live, derrière nos instruments. Et au final, nous nous sommes tellement pris au jeu que nous avons sorti 2 albums et 2 singles en 7 années d’existence.
Comment s’est formé le groupe ?
Comme je le disais ci-dessus, une fois qu’Alex et moi avons décidé de jouer ensemble, nous nous sommes illico mis en quête de potes avec qui le groupe pouvait fonctionner et, très vite, est venu le nom de Barnabé Mons, alias Barnaby Street, ami lillois de longue date et charismatique chanteur et frontman des incontournables Sheetah et les Weissmullers , qui donc nous a accompagné dans cette folle aventure ces sept dernières années. Rapidement, l’italien Paolo Negri, organiste de Link Quartet , nous a rejoints pour enregistrer quelques morceaux , puis sont venu pour les concerts et la composition des titres suivants, Denis Troufleau, organiste de Mr Day et des Hawai-Men, et à la guitare, Yann Cracker, futur-Moonrite et alors claviériste, chanteur et leader de Towebrown. Le départ de Yann laissera par la suite la six-cordes et la fuzz à Vincent Vidor, ex-Arondes, Mammies et ex-partenaire d’Alexandre au sein des Booboos et des Fuggets mais aussi peintre et graphiste renommé sous le nom de Van Gogo... puis viendra Chris Waldo (aka Waldito), autre vieille connaissance qui avait les mains libres après la fin de son gang les Braqueurs , tandis que Billy Coog - avec qui je jouais dans mes premiers groupes encore ado ! - remplacera au pied levé notre Denis envolé vers la Nouvelle-Zélande. C’est la formation actuelle, avec laquelle nous avons également monté Le Chiffre Organ-Ization , quartet instrumental plutôt versé dans la Library Music - voire parfois le Soul Jazz !
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Quelles étaient vos influences au début du groupe ?
L’idée était de faire danser les gens sur la musique issue des faces de 45 tours un peu obscurs que nous adorons jouer dans nos sets de DJ’s, cette fois non plus derrière les platines, mais lors de live déchainés, avec un vrai groupe. Nous avons choisi de reprendre certaines de ces chansons, comme le "There’s No Place For Lonely People" des Belges Adam’s Recital ou "All Good Things" des Mancuniens de Richard Kent Style , mais aussi de composer des originaux dans l’esprit de ces titres fabuleux qui n’ont pas cessé de nous obséder !
De quels groupes Français vous êtes proches musicalement ?
Question terrible ! Aucun en particulier, je pense... même si on aime beaucoup les copains de la scène 60’s , les Grys Grys, Synapses, Playboys, Zemblas, Royal Premiers, Howlin Jaws, Nobels, Wave Chargers, Kitschenettes, Superhomard ... et j’en oublies (ce pour les groupes en activité) !... On se sent surtout proche des groupes anglophones mais là, c’est personnel chaque membre apporte sa touche, ses influences, son jeu à cette alchimie particulière, tout en élargissant sensiblement le spectre de nos influences (untel est plus versé dans le pur garage, un autre plus soul/ r&b /black music... Coogy, l’organiste, est par exemple très branché psyché et early prog... nous apprécions aussi des trucs carrément plus pop, très élaborés et orchestrés...).
Pourquoi ce nom ?
On cherchait un nom qui puisse résumer l’idée initiale du groupe et comme géographiquement, nous étions éloignés les uns des autres et qu’au départ tout se faisait par téléphone, et donc passait par des accords oraux, ma compagne a suggéré le nom « Gentlemen Agreement » qui s’est assez vite imposé ! Réalisant que ce nom avait déjà était choisi par un groupe italien (heureusement aux antipodes de notre style), nous avons simplement ajouté les "s".
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Quel a été les grandes étapes du groupe ?
Il y a eu de nombreuses étapes autant musicales qu’humaines. Difficile de résumer cela en quelques lignes... mais la sortie du premier single chez « Soundflat Records » et l’engouement alors suscité était grisant... puis l’histoire un peu folle du second album qui fut conçu pour être la bande son d’un film finalement jamais sorti ! Humainement, il a fallu rebondir après les départs de Denis et Vincent qui quittèrent le groupe plus ou moins au même moment. L’arrivée de Waldo et Coogy a permis au groupe de développer un nouveau show, encore un peu différent mais toujours aussi vivant et excitant. Le Purple Weekend Festival à Leon en Espagne, qui nous a programmé à deux reprises, ainsi que les nombreux autres festivals qui nous ont invités, font aussi partis des grands moments du groupe...
Enfin, le récent départ de Barnabé marque clairement une nouvelle étape !
Avez-vous fait beaucoup de concerts et lesquels ont été les plus marquants ?
J’ai compté dernièrement, nous avons dû effectuer près de 120 concerts durant ces quelques sept années. Les shows en Espagne ont été des moments mémorables tant ce pays est résolument rock and roll. Ils savent recevoir et faire la fête ! Avec la formation actuelle, un concert à Bourges nous a particulièrement marqué : la « Cosmic Trip Party » durant laquelle nous partagions la scène avec les excellents Tigres du Futur . Sur cette dernière année, je citerais le concert au Magneto à Bayonne avec nos amis les Grys-Grys, et surtout, notre dernier concert au Délirium à Avignon, ainsi que le San Antoni Pop Festival et le Pin Up Festival, tous deux en Espagne, qui furent également mémorables avec un Barnabé en transe et communion totale avec le public ! Ceci étant dit, chaque show est à la fois une fête, un évènement et un défis ! Et nous nous retrouvons avant tout pour partager de bons moments ensemble, y compris sur la route... et avec le public bien entendu !
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Comment cela se passe t’il sur scène ?
Quelle question !? … Une explosion, voyons ! En fait, vous savez, un groupe se doit d’être dans l’échange et le partage, ne serait-ce que musicalement.
Quel a été votre parcours discographique ?
Les Gentlemen’s ont sorti 2 Singles et 2 albums, tous sur « Soundflat Records », et sont présents sur plusieurs compilations (dont une pour film indépendant japonais). Le Chiffre Organ-ization a sorti en 2019 2 singles simultanés, également sur « Soundflat ».
Parlez-nous de vos visuels qui sont très réussis ?
Merci ! Ça c’est super gentil !... L’influence est toujours la même : l’âge d’or des 60’s... graphique cette fois. A l’origine, nous ne voulions pas montrer nos visages sur les pochettes et notre deuxième gratteux Vincent qui est aussi un excellent peintre a réalisé la pochette du premier album (nos quatre paires de jambes) avant même d’avoir rejoint le groupe, puis il a conçu celle du second single. Sur le second album il y a le travail photographique de Ludo un ami de Montpellier ainsi que le graphisme de Pooley, boss de « Woom Studio » et autre Avignonnais ami de longue date. Pour moi tout ceci est une grande histoire d’amitié. J’ai aussi réalisé la pochette du premier single, le graphisme du premier album et, tout comme Vincent et Coog, pas mal de visuels annonçant les concerts… en bref, c’est un travail d’équipe.
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Qui compose et qui écrit les textes ?
Pour les compositions, c’est variable mais cela part en général d’une idée de base proposée par l’un d’entre nous autour de laquelle nous travaillons tous pour finir par arranger le morceau ensemble. Pour les paroles, Barnabé s’y collait jusqu’alors : quand on doit vivre les chansons sur scène comme il le fait, il vaut mieux que ce soit ses propres mots !
Comment peut-on se procurer vos disques ?
Dans toutes les bonnes crèmeries et disquaires indés, et en ligne sur le site de Soundflat Records, notre label basé à Cologne en Allemagne... mais certains sont malheureusement épuisés à ce jour.
Sinon sur toutes les plateformes légales et aussi sur bandcamp, soundcloud, deezer, etc. Et en écoute gratuitement sur You Tube et Facebook !
Quels sont vos projets sachant que Barnabe Mons, votre chanteur, vient de quitter le groupe ?
Nous allons continuer à travailler avec Le Chiffre Organ-ization , notre projet parallèle de musique instrumentale, pour lequel pas mal de shows sont d’ores et déjà bookés et dont un LP pourrait bien être envisagé... Concernant la suite de l’aventure Gentlemen’s Agreements , nous avons quelques idées et esquisses de projets - et qui sait, quelques surprises ?! - ... mais pour l’instant, il nous faut une bonne digestion !
Comment envisagez-vous l’avenir ?
Des projets, de la musique, du live, des disques, du fun, de la danse… Sans oublier sexe, drogue... et grands crus de notre choix !
Votre avis sur internet et les réseaux sociaux ?
Rien de mieux que le LIVE. Les réseaux sociaux et internet sont aujourd’hui une plus-value pour la diffusion de la musique indépendante et la passion qui nous anime. Cependant il faut l’agrémenter de vraies rencontres (l’agrementer, devrais-je dire !...). La musique jouée live par des musiciens et leurs instruments ne pourra jamais être remplacée par quelques partages de fichiers ! Dans les années 80/90, période à laquelle j’ai grandi, se faire un réseau, acheter des disques sur catalogue papier en Angleterre ou aux USA (avec un cadran téléphonique rotatif bloqué pour l’étranger) ce n’était pas évident !.. Alors, certes si le numérique a du bon pour rester connecté entre personnes partageant la même passion, se rencontrer, festoyer, échanger, boire, manger ... tout ceci, c’est la vraie vie ! Alors, sans renier internet et les réseaux, SVP... VENEZ AUX CONCERTS, ACHETEZ DES VINYLS, DANSEZ ET NE FILMEZ PAS TOUT UN CONCERT AVEC VOTRE SMART PHONE ! PROFITEZ, PROFITEZ, PROFITEZ !
Le mot de la fin !
BE SEEING YOU !