Peux-tu te présenter ?
Je suis Anthon, DJ de métier. Je me produis partout en France et je suis le fondateur du label Le Cèpe Records.
Peux-tu présenter le label ?
Le label existe depuis 2018. On a commencé par des petits concerts à Paris et petit à petit nous avons grandi et les professionnels de la musique ont commencé à nous faire confiance, et voilà déjà 5 ans… Notre caractéristique première est le Garage Rock à tendance psychédélique. Le contrat est simple, découvrir et produire certaines pépites issues des bas-fonds de la scène musicale européenne à travers l’édition de vinyles ou de cassettes et l’organisation de concerts et soirées dans toute la capitale : une contamination radicale du paysage parisien par les spores de talent.
Pourquoi créer un label en 2018 ? C’est un peu… périlleux !
C’est très périlleux mais j’étais arrivé à un point de ma vie où je ne savais pas trop quoi faire et j’ai eu beaucoup de soutien d’amis pour lancer ce projet-là. Je me suis lancé et depuis on en est là !
Pourquoi ce nom ?
Ça part d’une blague entre amis, je voulais un nom original que les gens retiennent. C’était l’époque des champignons quand le label s’est créé, entre fin septembre, début novembre…
Ton label est très porté sur le rock, notamment Garage ?
On pourrait dire ça parce que je suis un gros fan de Garage, mais on a du psyché, du punk, du post punk… C’est vraiment des coups de cœur. Je fonctionne comme ça même si il y a beaucoup de Garage, je l’avoue (rires). J’ai quelques petits projets pop, que je trouve bien, il faut s’ouvrir et ne pas se laisser enfermer, encore une fois ce ne sont que des choses que je trouve cool. Ce sont des projets qui ont le mérite d’exister et d’être développés surtout.
Ton groupe principal c’est « You said Strange » ?
Oui, c’est un groupe de Giverny. C’est un peu le « groupe maison ». Ils voulaient un label français. On a sorti deux albums ensemble. On s’entend très bien et j’adore leur musique. Ils font de grosses tournées et ça permet aussi de développer le label à l’étranger comme les USA ou l’Angleterre.
Tu n’as fait qu’un seul album avec Clavicule ?
On est en coproduction avec « A tant rêver du roi » sur le dernier, j’avais écouté et j’avais beaucoup aimé. Quand j’ai finalement eu le budget, j’ai pu le faire. Là encore, c’est un groupe que j’apprécie autant musicalement qu’humainement.
Tous tes groupes tournent beaucoup et vendent des disques par la scène ?
Oui, je travaille avec un distributeur mais nous vendons beaucoup par la scène. Quand un groupe ne tourne pas, c’est difficile de vendre les disques, je sais de quoi je parle…
Tu fais comment pour la distribution ?
Je travaille avec Modulor, qui s’occupe de la distribution physique et numérique. Mais on peut aussi acheter les disques sur le bandcamp du label.
Tu organises des soirées pour ton label ?
J’en ai beaucoup fait, jusqu’à une fois par mois, mais là j’ai baissé de rythme. Au niveau du budget, ça devenait compliqué : je ne gagnais pas beaucoup d’argent. Maintenant je ne fais plus que des soirées pour les grosses sorties ou pour les anniversaires comme la grosse du 3 novembre prochain.
Tu es dans le réseau des Garages Bands qui te permet de sortir des disques à l’étranger et d’aider des groupes étrangers en France ?
Je fais des co-productions avec des labels étrangers qui me permettent de nous développer vers d’autres horizons. Je trouve ça plutôt cool d’être diffusé ailleurs qu’en France.
C’étaient qui tes modèles de label quand tu as commencé ?
Le label qui m’a beaucoup aidé au début, c’est Howlin Banana. J’étais un grand fan de Ty Segall avant de monter Le Cèpe, j’adorais également les labels américains comme Burger Records qui a mal très mal tourné pour des faits que nous ne cautionnons pas !
Mais tu essayes de développer une culture autours de ton label avec du graphisme, une imagerie globale … ?
Bien sûr, tous les visuels sont colorés avec une esthétique cohérente. C’est vraiment un concours de circonstances parce que je laisse toujours une carte blanche aux groupes pour leurs visuels.
Le 3 novembre aura lieu l’anniversaire du label ?
Oui, cela va se passer au Pop-Up du label qui sera divisé en deux parties : une partie salle d’exposition avec Jaky La Brune qui a réalisé spécialement pour cet anniversaire la peinture de la compilation des cinq ans. Pour le concert, dans la deuxième partie, il y a trois groupes et deux Djs. Pour les groupes, il y aura Double Cheese, un groupe de La Rochelle qui tourne depuis longtemps et qui a fait de grosses premières parties. En deuxième, Gurl, un nouveau groupe de Paris que nous avons signé il y a peu de temps. Ils sont jeunes mais bien ancrés sur la scène française avec, aussi, de belles premières parties. Le premier groupe sera Denys Roses, un groupe aussi signé récemment, un groupe indie rock sauvage avec un chant féminin qui amène de belles choses. Je voulais un côté paritaire homme-femme. En plus, nous avons la chance d’avoir la marque Volcom en partenariat sur cette soirée avec pleins de goodies et de surprises.
Tu peux nous en dire plus ?
C’est une marque de sports extrêmes très connue orientés vers l’univers du skateboard et du snowboard en général. Ils nous soutiennent depuis deux ans et sont partenaires de la compilation des cinq ans. Il y aura des T Shirts, casquettes et pleins de goodies avec eux et une petite animation dans leur shop de Paris/ Bastille à 17h avec des bières gratuites ! (Volcom Store Bastille, 5 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris)
Et cette fameuse compilation qui sort pour les cinq ans du label ?
Oui, elle sort le 3 novembre, elle regroupe la fine fleur du rock indé français que nous avons sorti durant ces 5 ans avec des exclus mais aussi des tubes. Pour la promouvoir, et pour fêter le label, nous avons organiser une tournée de neufs dates en France. On attaque le 22 octobre à Nantes au Little Atlantic Brewery en partenariat avec le skatestore Banc Public.
Tu sors aussi de petits objets ?
Oui, des goodies autour de la compil : t-shirts, casquettes, patchs et également des petits portes clés en forme de champignon cousus à la main par Jaky La Brune qui sont ultra collectors. On essaye de mettre au maximum en avant le nouveau visuel du label.
Quels sont tes projets après la compilation ?
Garder le cap avec le label, faire venir de nouveaux artistes, si possible internationaux. Nous sommes déjà totalement full pour l’année 2024, je suis très fier de ce travail qui nous permet de nous projeter sur 2025.
Ce serait quoi le disque de tes rêves ?
Ty Segall, Frankie and the Witch Fingers ou Viagra Boys !
Quelle est l’importance de l’image pour un label comme le tien ?
A mon sens, l’image se complète parfaitement avec la musique, avec un nom pareil, nous devions jouer avec ce côté visuel psychédélique coloré, tout en restant abordable pour toute notre communauté. Le Cèpe est « le roi de la forêt » alors nous nous devions de le respecter. Nos groupes, nos visuels, notre public font notre force et c’est ça qui nous permet d’exister depuis 5 ans.
Le mot de la fin ?
« Le Cèpe Records , votre nouvelle mycose auditive » (rires) !
https://leceperecords.bandcamp.com/
https://open.spotify.com/playlist/4qxSNmp1L8bdoDTJRHPbM7?si=07d5eb9fd6c74669
https://www.facebook.com/leceperecords/
https://www.instagram.com/le.cepe.records/
https://www.youtube.com/@leceperecords
Les dates de la tournée :
22/10 Little Atlantic Brewery, Nantes
28/10 Le Vinyl, Le Havre
03/11 PopUp du Label, Paris
10/11 La Bière de la Rade, Toulon
11/11 Festival SkatePunk, Marseille
18/11 Le Groom, Lyon
24/11 La Rhapsodie, Biarritz
25/11 Le Ravelin, Toulouse