Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Angela et Sylvain – l’un de nous est de New York et l’autre de Paris – on vous laisse deviner… Et avec Julien Boisseau à la basse et Amaury Blanchard à la batterie (sur scène et en studio) nous formons LUX the band.
Quels ont été vos parcours musicaux ?
Sylvain : guitariste presque autodidacte, j’ai commencé la guitare vers l’âge de 13 ans. A l’époque, je jouais par-dessus les disques d’AC/DC, des Rolling Stones et de Led Zeppelin. À l’adolescence, j’ai commencé à jouer dans des groupes et notamment avec notre bassiste, Julien Boisseau. Ensuite, j’ai eu la chance de pouvoir accompagner des artistes en France comme Jean Néplin grâce auquel j’ai rencontré Fred Chichin et Catherine Ringer des Rita Mitsouko qui m’ont demandé de les accompagner quelques années après.
Angela : j’ai toujours chanté mais j’étais souvent occupée par d’autres sujets et projets, la vie quoi. Les contours de ce projet se sont dessinés dès que j’ai commencé à écrire les mots que j’allais ensuite chanter. Je suis très en retard pour devenir pop star (Rires).
Comment est né le groupe ?
Sylvain : au moment où j’ai rencontré Angela, ici à Paris, croisée grâce à des amis communs. J’avais déjà un certain nombre de chansons qui attendaient des paroles. Et de son côté, elle avait beaucoup de textes qui attendaient leur musique.
Pourquoi ce nom LUX the band ?
Au début, nous étions plutôt en duo acoustique (Angela et Sylvain) et ce, même avant de s’appeler LUX. Et puis, quelques années plus tard, après un EP, un 1eralbum et des changements de musiciens (et un souci de distribution digitale qui est trop long à raconter), nous avons changé le nom pour LUX the band. On aimait le nom LUX (court, facile à retenir et visuellement sympa) mais c’était souvent confondu avec d’autres LUX (l’album de Brian Eno, des luminaires ou en encore des mangas..). Ce qui nous a posé des problèmes au niveau non seulement de la distribution mais aussi pour la visibilité du groupe. « LUX the band » est plus facile à trouver.
Quelles étaient vos influences à l’origine ?
Sylvain : au début, c’était AC/DC et le rock en général. Ce qui m’a par la suite amené à remonter le temps et à découvrir le blues et la musique folk, plus acoustique (Neil Young, CDNY, Rory Gallagher).
Angela : aux Etats-Unis – ou en tous cas, à New York – la musique fait partie intégrale de la vie quotidienne, à la maison et à l’école. Et j’ai l’impression qu’il avait toujours la radio ou les disques ou la musique à la télé. Et on chante. Tous les Américains connaissent la musique, il me semble. À la maison, il y avait les disques de The Beatles, Elton John, Aretha Franklin, Leonard Cohen, The Who, Bob Dylan, CSNY, Paul Simon, Stevie Wonder, Joni Mitchell, la musique folk, la musique brésilienne, les comédies musicales et même la musique que j’aime moins (Country, Crooner etc.). Je connais toute cette musique par la force des choses et parce que chez nous c’était assez mainstream. Inévitable. Voilà les influences inconscientes. Mais en termes de musique qui m’influence sciemment ça évolue constamment donc je ne peux citer que quelques exemples de cette musique, qui se mélange avec les groupes que j’aime : R.E.M., Jeff Buckley, Roxy Music, Elvis Costello, Nathalie Merchant, Radiohead, PJ Harvey, Andy Shauf et d’autres encore mais n’oublie pas que je suis dans les mots, Sylvain dans les notes.
Comment définiriez-vous votre musique ?
« Velvet Rock », notre propre mélange de rock, de folk, de blues et de pop. C’est plutôt une musique qui est née du mélange de nos idées à tous les 2, de nos influences respectives et de nos inspirations collectives. Le « Rock » se situe dans la guitare de Sylvain. Le « Rock » est aussi une intention, une attitude ; rien à voir avec la définition lambda qu’on donne au mot. Le « Velvet », quant à lui, est un clin d’œil à NY : le NYC de Patti Smith et Lou Reed, le « look » de velours, l’élégance. Je trouve la guitare de Sylvain aussi élégante que rock.
Vous avez un son très « Américain », est-ce dû à votre chanteuse ou à vos influences communes ?
Je ne sais pas si notre son est très américain J. Peut-être que c’est l’infusion Blues qui fait penser à ça ? Pour nous, c’est plutôt une musique anglo-saxonne au sens large. Certaines chansons peuvent sonner plus côté ouest, d’autres plus de l’autre côté de la manche… c’est une question d’ambiance.
Vous avez enregistré combien de disques avant cet album « Gravity » ?
Il y a eu un EP éponyme en 2014 mais notre 1er album était Super 8. Gravity est notre 2ndalbum.
Pouvez-vous le décrire ?
Sylvain : rock, varié et légèrement plus sombre que le précédent.
Angela : j’hésite à répondre. Non pas parce que je ne sais pas mais parce que mon explication pourrait influencer la personne qui écoute l’album et je veux que ça soit une expérience de découverte, sans influence, mais c’est peut-être beaucoup demandé ?
Vous l’avez fait où et avec qui ?
Nous avons travaillé à nouveau avec Peter Deimel dans son Studio Black Box où nous enregistrons sur bande. Peter était directeur artistique de Super 8. Sur Gravity, Sylvain a pris ce rôle mais toujours avec la complicité de Peter qui est notre 5èmeBeatle (notre ami photographe, Jehsong Baak est l’autre 5e Beatle).
Qui compose et qui écrit ?
Sylvain compose, Angela écrit.
De quoi parlent vos textes ?
Angela : Sarah Sanders, incroyable coach vocale et amie, m’a dit un jour qu’il n’y a que deux sortes de chansons : les chansons d’amour et les chansons de protestation. Elle a raison parce que il y a toujours l’un ou l’autre dans les chansons, parfois les deux. Le problème dans la musique actuelle est que tout a déjà été dit. C’est comme parler de la Joconde. Du coup, il faut trouver son propre angle d’attaque. Mais dans mes chansons il y a de tout. Un mot qui me plaît peut être le déclencheur d’un texte, comme ça a été le cas pour la chanson « Gravity ». Une histoire, un détail, un sentiment, un souvenir, un rêve… Dans cet album, il y a dans l’ordre : un avertissement, un acteur, un mort qui me parle dans un rêve, John Lennon, le désespoir, l’addiction pour la musique, l’amour, un meurtre, les leçons, la fin du monde (encore).
Quels ont été vos principaux concerts ?
Sylvain : je pense à nos concerts à la Boule Noire, au New Morning, au Cornbury Festival en Angleterre, notamment. Et dernièrement, nous avons eu la chance, avec Angela, de faire la première partie de Blue Oyster Cult devant un Trianon complet avec un super son et un super public.
Vous êtes un groupe à vocation internationale : comment vous sentez-vous vis-à-vis de la scène française ?
Angela : l’aspect international et mon ambition sont deux choses différentes. Je reste très naïve et espère juste que nos chansons auront l’occasion de rencontrer leur audience – ici et ailleurs. Je suis « late to the party » (« en retard à la fête ») et malgré le fait qu’il y a des artistes de la scène française que j’aime et que j’admire, je me sens à l’extérieur ; mais je suis, par définition, l’étrangère.
Comment cela se passe-t-il sur scène ?
Sylvain : chaque fois, c’est un peu différent. Je préfère laisser les morceaux vivre et ne pas jouer exactement la même version qui se trouve sur l’album ; surtout avec un batteur qui ne fait jamais deux fois la même chose…
Angela : quand le son est bon, c’est le meilleur endroit et le meilleur moment au monde.
Quels sont vos projets ?
Essayer de tourner plus et à un niveau supérieur – premières parties des groupes plus connus, faire des festivals. Elargir notre public - ce qui est possible grâce à vous, les médias d’ailleurs et merci beaucoup pour ça - et réussir assez pour faire d’autres albums.
Le mot de la fin : vous pouvez dire ce que vous voulez ?
Angela : La paix dans le monde et un poney.
Sylvain : Angela a tout dit.
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