Je me rappelle la couverture du magazine qui s’étalait à la une des kiosques : « Les jeunes gens modernes aiment leurs mamans ». Sur la photo de couverture on reconnaissait les musiciens de Marquis de Sade entourés de dames très convenables : leurs mamans. Ce jour là, les jeunes gens modernes venaient d’entrer dans ma vie.
Pourtant ce mouvement existait depuis longtemps, depuis la fin des années 70 exactement quand une bande d’ex punk décidèrent de calmer leurs guitares ou leurs crayons, de s’habiller bien comme il faut et surtout d’essayer de se créer un avenir. Fini le côte nihiliste du punk, on parlait désormais de carrière ou de créativité. Ces jeunes gens qui avaient été tous punks regardaient désormais vers New York et sa créativité basée sur le métissage ou le mélange des genres. On aimait Bukowski, les B52, s, les Feelies ou autre Talking Heads…
https://www.youtube.com/watch?v=FfOOlppnZG4
A Paris les jeunes gens modernes eurent bientôt leur quartier : Les Halles, symbole à l’époque de la modernité et se concentraient sur trois boite de nuits : Le Palace, les Bains Douches et le Rose Bonbon. C’est là tout les soirs que l’on se réinventait un monde. Il y eu son chroniqueur officiel : Alain Pacadis, son journal (Actuel donc) et ses (presque) stars Jacno, Taxi Girl, Thierry Ardisson, les Rita Mitsuko ou autre Bazooka… Une vraie scène qui remit la littérature et le cinéma au centre des débats et s’ouvrit à pleins de chose : la publicité, la Tv ….Pourtant dés le milieu des années 80 ce fut fini : après tout il fallait bien grandir et vivre une vraie vie.
Il ne resta plus grand monde pour ce souvenir de ces jeunes gens bien habillés qui régnaient à Paris. C’est précisément pourquoi Jean François Sanz, en collaboration avec Agnes B (elle-même issue de ce mouvement) c’est chargé de faire ce film pour le souvenir et de sortir deux compilations qui sont le reflet de ce mouvement.
La plupart de ces artistes se recyclèrent dans la communication (pub et Tv), quelqu’un continuèrent dans le graphisme ou la musique (Kiki Picasso ou Daniel Darc) sans jamais renier leurs 20 ans. Il fallait un beau film pour nous raconter cette histoire : c’est fait !
« Des jeunes modernes »
Un documentaire de Jean François Sanz
Arcade Vidéo