Qui est DBFC ?
Dombrance : DBFC, c’est Dombrance, David Shaw, Antoine Reininger et Guillaume Rossel.
Comment arrive-t-on à DBFC ?
Dombrance : J’ai une formation d’ingénieur du son. J’ai publié un album chez Virgin en 2005, puis j’ai joué avec Madame de C, Brooklyn entre autres… Tout en continuant à réaliser des disques et produire ma musique.
David : J’ai d’abord fait le projet Siskid, j’ai été musicien pour Black Strobe. Par la suite j’ai commencé une carrière solo sous le nom de David Shaw And The Beat.
Dombrance : Il y a trois ans j’ai composé un morceau qui s’appelle « The Witch », qui m’a permis de me relancer artistiquement. Suite à cela j’ai commencé à composer d’autres titres (parus notamment chez Kitsune, Ndlr), c’est à cette période que j’ai rencontré David, je lui ai fait écouter des morceaux. Je ne voulais faire de la musique « électro » basique mais avoir quelque chose de plus organique, qui reste de la musique de club. Lorsque j’ai composé les nouvelles chansons, j’avais déjà en tête les personnes avec qui je pouvais jouer.
Tu travailles depuis deux ans avec David. DBFC, est ce le prolongement de ce travail ou est ce quelque chose de totalement différent, puisque musicalement c’est assez proche ?
David : Cela se ressemble sans doute. Selon moi DBFC propose un spectre plus large, mais on peut y trouver des similitudes. C’est de la pop qui donne envie de danser.
Dombrance : Le point de départ est ma rencontre avec David. Cela a été une révélation. C’est Antonin Despins, notre tourneur et ami commun, qui m’a fait écouter son album. J’ai pris une claque, je voulais travailler avec lui. Il cherchait quelqu’un pour jouer avec lui sur scène. Je lui ai dit « Présente le moi, je veux jouer avec lui ! ».
David : Une rencontre cosmique !
Dombrance : Nous avons eu 10 jours pour répéter pour les Bars en Trans et pendant ces 10 jours nous étions vraiment en transe au sens propre. Nous avons vraiment tout partagé. Le fait de chanter ensemble a été un moment vraiment fort : nos voix marchaient ensemble. Je pense que notre secret est là : comme deux couteaux Suisses. Nous sommes tout les deux producteurs, compositeurs, instrumentistes et complémentaires. Pas d’engueulade, jamais ! L’excitation est mutuelle.
On a l’impression que le projet c’est surtout vous deux ?
David : Pour l’instant !
Dombrance : Certes, c’est vrai pour la composition mais c’est plus que cela. Je savais dés l’origine du projet avec qui je voulais jouer. Guillaume et Antoine sont essentiels dans le projet. Même si les morceaux sont co-signés à deux, DBFC est un collectif, un gang.
David : Nous sommes souvent ensemble avec Bertrand (Dombrance Ndlr), nos studios sont voisins. Mais notre idée est quand même de travailler tous ensemble.
DBFC marque-t-il une parenthèse dans vos carrières solos ?
Dombrance : Non ! Guillaume et Antoine jouent dans pleins de projets différents, David prépare de nouveaux morceaux pour un nouvel album, il collabore aussi avec Jennifer Cardini, je viens de finir la musique d’un long métrage…
DBFC c’est quoi comme musique, influences ? Pop, électro…
David : On fait de la pop avec des guitares, des synthés, de la batterie et de la boite à rythmes. Notre fonctionnement naturel et notre culture musicale font que nous créons une musique qui mélange l’acoustique et l’électronique.
Dombrance : Notre volonté est de faire des chansons tout en faisant danser les gens. Nos influences vont de la pop Anglaise à la musique afro Américaine, en passant par la new-wave Allemande, le disco Français des 70’s ou encore de la musique psychédélique.
Sur votre Facebook il y a votre profession de foi, notamment : « DBFC Is not a band, its a club, » cela se rapproche du concept de certains groupes comme Soulwax qui faisait plus une soirée qu’un concert.
David : C’est un peu différent mais c’est la même idée. C’est la même idée mais c’est un peu différent.
Dombrance : Primal ;scream le faisait, Funkadelic aussi, sans oublier Can : ce n’était pas des concerts mais une fête.
David : Dans le cadre de DBFC, on prépare le live, il va y avoir de la place pour l’improvisation.
Le maxi sort le 20 Octobre, c’est quoi la suite discographique ?
David : Pour l’instant il n’y a que quatre titres enregistrés qui sortent sur mon label « Her Majesty’s Ship », on verra pour la suite… Nous voulons jouer en live parce que c’est notre terrain et c’est là où cela va se passer. La suite ce sera peut être un autre maxi ou un album… Tout est possible et ouvert.
Vous êtes programmés aux Transmusicales de Rennes (Hall 8, le 5 Décembre). Ce sera votre troisième concert, vous n’êtes pas trop angoissés par l’enjeu ?
David : Là, on a juste envie d’être sur scène.
Dombrance : Jean-Louis Brossard, le créateur des Transmusicales de Rennes nous a dit banco sans nous voir. C’est un honneur pour le DBFC. Il parait qu’il passe les titres à fond dans sa voiture. On a reçu des messages de gens qui nous ont entendus comme ça. Ca nous a vraiment touchés.
David : Ce sera un fucking show !
Vous avez un côté universel, vous pouvez jouer partout, vous pouvez vous adapter à toutes les situations, mais est ce que sur scène votre côté pop et dance ne risquent pas de tourner à un côté très rock ?
David : le côté « rock » s’estompera au profit d’un « je ne sais quoi ! », nous travaillons dans ce sens…
Pouvez-vous être un groupe à géométrie variable (être à deux ou trois sur scène…) ?
Dombrance : Non, nous devons être quatre ! C’est capital ! Ne serait-ce que pour les harmonies des voix.
Justement, comment comptez vous développer, allez vers tout les publics ? Votre musique s’y prête mais on est trop souvent coincé dans des cases.
David : Par le live ! Le DBFC est à fond pour faire les salles de concert comme les clubs. Dans tout les cas, être mis dans une case m’angoisse au plus haut point : j’écoute de la musique qui me plait. Le DBFC, tu aimes c’est cool, tu n’aimes pas fuck off !!!
Un nom à rapprocher du DBFC, un disque, un artiste..
Les 2 : John Cleese…
Les thèmes évoqués dans vos textes ?
Dombrance : Des thèmes universels, on parle de toi et moi.
Le mot de la fin :
David : Do what Thou Wilt !