Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Christophe Vaillant, je fais de la musique depuis longtemps mais sous le pseudonyme de Le SuperHomard seulement depuis 2015. Depuis 1 an environs je me suis associé au chanteur australien Maxwell Farrington avec qui je forme désormais le duo Maxwell Farrington & Le SuperHomard.
(Maxwell Farrington et Christophe Vaillant - Photo Franck Alix)
Quel a été ton parcours musical ?
J’ai commencé à jouer de la guitare dans mon premier groupe (Strawberry Smell) vers l’âge de 17 ans. Ce groupe, formé avec mon frère Olivier et des copains, a duré plus de 10 ans avec pas mal de belles choses (dont un album sur le label américain Rainbow Quartz en 2001). Quelques années plus tard, nous avons créé Pony Taylor avec qui nous avons sorti 2 albums en 2009 et 2012.
Comment décrirais tu ta musique ?
Musique pop avec beaucoup d’influences 60’s,70’s, électroniques, soul, psychédéliques, baroques…
Quels sont tes principales influences ?
Je citerai Ennio Morricone, Arthur Lee, Lee Hazlewood, Sean O’Hagan, Paul Weller et Les Beatles.
Il y a-t-il des artistes dont tu te sens proche en France ?
Oui il y en a plein : je citerai par exemple Tahiti 80, Forever Pavot, Bertrand Burgalat mais il y en a des dizaines d’autres
Tu es très respecté en Angleterre, notamment par Paul Weller, comment l’as-tu rencontré ?
Très respecté c’est quand même très exagéré de dire cela mais il est vrai que j’ai un rapport particulier avec l’Angleterre sans doute à cause de la fascination qu’ont toujours exercé sur moi les artistes anglais et notamment Paul Weller. Il a entendu parler du SuperHomard par le biais de son ami et bassiste Andy Crofts (par ailleurs chanteur de l’excellent combo The Moons où jouent aussi le batteur et le clavier de Paul Weller).
Andy et moi sommes en contact depuis pas mal d’années déjà et quand mon album précédent est sorti en 2019, Andy l’a fait écouter à Paul Weller qui l’a beaucoup aimé.
Il a commencé à un peu parler du SuperHomard dans ses interviews et a tout fait pour me filer un coup de pouce en invitant ce qui à l’époque était mon groupe à ouvrir sur sa tournée européenne prévue en 2020. La tournée a été annulée à cause de la pandémie et il m’a alors proposé de faire un remix pour lui (son single « On Sunset »).
Ce remix est sorti fin 2020 sur un EP chez Parlophone avec d’autres relectures d’artistes que j’adore comme The Coral ou Jane Weaver.
Comment as-tu rencontré Maxwell Farrington ?
Nous nous sommes rencontrés lors du MaMA Festival à Paris fin 2019 – Nous partagions ce soir-là la même scène à la Boule Noire dans le cadre de ce festival, lui avec Dewaere, excellent groupe noise dont il est le chanteur et moi avec Le SuperHomard. J’ai été hyper impressionné par ses talents de chanteur ce soir-là.
Nous avons sympathisé et surtout découvert que nous avions tous les deux la même passion de la pop « classieuse ».
Quand et comment est né ce projet entre vous ?
Suite à cette rencontre nous nous sommes envoyé des titres par email - il m’a fait écouter des trucs à lui et je lui ai aussi demandé d’écrire des textes pour moi. Puis il m’a envoyé une démo de « Lights & Seasons » en me demandant si je voulais essayer de faire un truc avec.
Quand on a eu fini ce titre, nous avons eu envie de continuer avec plein d’autres.
Nous avons aussi fait des reprises que nous avons commencé à un petit peu diffuser autour de nous tout en travaillant sur un vrai album sur la seconde partie de l’année 2020.
Vous venez de sortir un album « Once », peux-tu le présenter ?
Nous avons essayé de mettre dans ce disque tout ce qu’on aime le plus en musique.
« Once » est donc très orchestré avec cette voix de crooner qui caractérise Maxwell .
Un mélange de Scott Walker, Lee Hazlewood mais avec des éléments contemporains afin de ne pas faire un simple décalque de ces disques que nous adorons.
Il a été fait où et avec qui ?
Il a été enregistré chez moi à côté d’Avignon pour sa majeure partie sauf les batteries (jouées par mon frère Olivier) qui ont été enregistrées au Studio Nerves de Salon de Provence. Maxwell m’avait fait des versions démo des voix (parfois juste avec son téléphone).
J’ai pu aller enregistrer Maxwell chez lui à Saint Brieuc pendant quelques jours puis chez moi quand il a pu venir entre deux confinements. Les violons ont été joués par Adam Dupas et Sonia Zannad lors de deux petites sessions chez moi aussi. La voix de Evelyn Ida Morris (qui chante sur le duo « Big Ben » avec Maxwell) et l’harmonica du titre « La Mesa Motel » qui est joué par l’artiste Hollandais Max Meser ont été enregistrés à distance.
Ma compagne chante aussi quelques jolis chœurs et sinon je joue moi-même le reste des instruments (guitares, claviers, basse, percussions, chœurs, et autres arrangements…).
Qui écrit et qui compose ?
Maxwell a écrit tous les textes sauf celui de « Big Ben » qui est de son ami australien Anthony Alfred White. Les compositions sont en gros à moitié de Maxwell et moitié de moi.
De quoi parlent vos textes ?
Les textes de Maxwell sont souvent très abstraits car il utilise une sorte de technique d’écriture automatique – en gros chacun peut y voir ce qu’il veut y voir et y donner le sens qu’il veut y donner.
Comment cela va se passer sur scène ?
Nous avons un groupe génial qui va nous accompagner sur scène (Laurent Blot à la guitare, Laurent Elfassy à la basse, Loïc Maurin à la batterie) avec Maxwell au chant et moi aux claviers / guitares. Nous avons déjà travaillé la version concert grâce au soutien à Paloma Nîmes (salle qui me suit depuis le tout début du SuperHomard).
Avez-vous déjà fait des concerts ensemble avec ce répertoire ?
Oui nous avons fait un petit concert privé pour des pros dans le cadre de cette préparation à Paloma justement.
Pourquoi et comment as-tu signé sur Talitres ? L’album va-t-il sortir à l’étranger ?
Talitres est un label qui occupe une place toute particulière dans le milieu pop en France mais aussi à l’étranger depuis 20 ans – je connaissais leur travail, leurs artistes et quand ils ont étés intéressés par ce disque nous n’avons pas hésité une seconde à les rejoindre. C’était presque une évidence en fait. Et oui le disque est distribué dans de nombreux pays étrangers.
Quels sont vos projets ?
Tourner dès que possible, faire d’autres disques (nous avons déjà commencé en fait) et faire vivre cet album le mieux possible.
Quel est ton avis sur la situation actuelle : concerts compliqués, peu de salles ouvertes …
Ça a été vraiment très très compliqué pour tout le monde depuis plus de 1 an et je ne fais pas exception à la règle hélas – mais j’essaye de rester optimiste pour la fin de l’année.
Le mot de la fin : tu peux dire ce que tu veux ?
Vivement les concerts et les festivals, les vrais apéros et les restaurants avec les copains (et les bisous sur les joues aussi)