Jacques Denjean : « Allo blues »
Auteur de quelques 45 tours bien troussés au milieu des années 60, Jacques Denjean ambiance la plage kitsch tout en douceur, avec un soft blues à la rythmique chaloupée digne d’un Ray Charles.
https://www.youtube.com/watch?v=8r2GsPvVwj4
Luc Harvet et les Requins : « Nothing to do »
Echappé de l’orchestre d’André Verchuren, Luc Harvet livre ici un sautillant instru pop. Orgue, trompette, batterie virevoltante : il est temps d’aller guincher le jerk, Yvette !
Stone : « C’est ma vie »
En 66, tout le monde a fait un truc bien… La maxime pop se vérifie sur le 1er 45 tours de « Miss Beatnik ». Rythme effréné, hallucinant riff de guitare fuzz baveuse. Une merveille, déjà signé Eric Charden. Bien loin de la variétoche qui fera leur succès dès l’année suivante…
Michel Legrand Orchestra + Sally Stevens : « Ask yourself why »
Extrait de la BO du film « La Piscine ». Idéal pour lézarder en matant les sirènes.
Les Missiles : « Publicité »
Souvent un peu timide, le quatuor né à Oran va quand même trousser deux-trois pépites. Cette « pub »-là, aux textes gentiment ironico-contestataires sans doute inspirés par la déferlante Antoine, en fait partie. Bien joué, mais un peu tard : ce sera leur dernier EP avant fermeture définitive...
The Beat Fellows : « Sound beat »
Venus de Belgique, ces « Compagnons du rythme » (et non pas…) nous offrent un sympathique instru tout en orgue dégoulinant. Une vague impossible à endiguer sur le dancefloor.
Francine Sarall : « ça m’est bien égal »
Toujours outre-Quiévrain, cette girl-in-the-garage a sorti deux 45 tours en 68. Pop-song parfaite, in French, s’il-vous-plaît.
Romuald : « Jerk poker »
Extrait de la BO du film « L’étrangère », cet instrumental au groove tout en finesse rafle la mise. L’orchestre de Jacques Denjean (voir plus haut) n’y est pas pour rien.
José Salcy : « Les filles-chats »
Après avoir trop bu (sur la première compile « Got the go »), le chanteur niçois voit des filles-chats partout. Nous aussi. Miaou-miaou !!
Henri Salvador : « Erotico vieillot »
Attention : danger ! Pervers pépère est de sortie... Guitare noyée dans l’overdrive, boite à rythme primitive : les couplets sonnent punk, six ans avant le 1er Métal Urbain ! Détournement de mineurs assuré. On n’imaginait pas le chanteur de « Syracuse » aussi borderline.
Delphine : « Les prisons de sa majesté »
Un tour au ballon s’impose. Confiné, encore et toujours. C’est la délicate Delphine qui nous y accompagne. Mais tout en douceur, hypnotisé par un sitar joué à Carnaby Street. On ne dit plus « shocking ».