GO PUBLIC ! Rencontre pour Between Nowhere and Goodbye

lundi 30 janvier 2023, par Franco Onweb

Go Public ! est un groupe de Lyon qui joue un punk rock mélodique et qui vient de signer un splendide album, « Between Nowhere and Goodbye », sur le label Twenty Something. Formé de quatre musiciens qui ont joué, et jouent encore pour certains, dans les plus beaux fleurons du punk rock d’ici : Condense, Parkinson Square, Not Scientists ou encore Sixpack… Des groupes qui ont marqué la scène dans les années 90 à grands coups de guitares, de mélodies et d’énergie.

L’histoire de Go Public ! c’est surtout une histoire d’envies, de passions et d’amitiés ou comment quatre musiciens ont juste eu l’envie de refaire de la musique avec pour seule ambition de se faire plaisir et cela se ressent à l’écoute du disque. J’ai donc posé quelques questions à Salim, le chanteur d’un groupe que vous allez adorer découvrir !

Comment est né le groupe ?

Je voulais refaire de la musique puisque des contingences familiales et professionnelles m’avaient fait mettre tout ça de côté. Le Covid m’a permis d’avoir du temps pour y penser et surtout le concrétiser. Varou Jan, que je connais depuis longtemps, était la personne avec qui je voulais préparer ce projet, il a accepté d’être partie prenante pour faire des morceaux, les arranger ainsi que pour ceux que j’apportais. La première idée était de faire un disque ce qui correspond à notre culture punk rock d’origine. Pour le groupe c’était un objectif mais pas prioritaire au départ. Il l’est devenu à partir du moment où le label 20 Something acceptait de sortir le disque , le promouvoir , ils nous revenaient de le défendre sur scène pour lui donner vie et le partager.

Go Public  !
Crédit : Ra²

Il y a du monde dans le groupe : Varou Jan, qui a joué dans Condense et qui avait fait la musique du film « Baise-moi », Hugo Maimone qui jouait dans Parkinson Square, Thibault Gillard qui jouait dans les Not Scientists et toi qui chantait dans Sixpack ?

Nous nous connaissions depuis longtemps, pour nous il n’y a pas « d’All Stars Band », c’est juste pour moi les bonnes personnes qui acceptent de construire ce projet pleinement. I Thibault est plus jeune que nous et dont nous étions admiratifs dans NOT SCIENTISTS. Il évolue sans cette culture au quotidien.

Vous avez commencé quand ?

Au moment du Covid puis cela s’est étalé sur 18 mois selon les agendas et quelques péripéties. Varou et moi, par contre nous avons beaucoup travaillé en amont pour préparer le disque avec des maquettes qu’on a ensuite envoyé à Thibault et Hugo pour qu’ils puissent travailler, sachant que nous avions d’abord enregistré avant avec un autre batteur mais nous n’étions pas satisfait de notre travail. La vraie vie du groupe va commencer maintenant avec le disque et la tournée. Tout le monde n’habite pas au même endroit, tout le monde n’a pas le même emploi du temps, ni les mêmes obligations. On s’est retrouvé pour des répétitions et pour enregistrer. Et pour l’occasion et plus , je le souhaite c’est Pit Samprass qui nous rejoint à la guitare.

Pourquoi ce nom : Go Public ?

En anglais ça signifie dire les choses, révéler… J’estime que je n’ai pas grand-chose à dire sur ma propre vie même si j’emploie souvent la première personne pour mes textes. Ce sont que des histoires de gens en souffrance qui essayent de se révolter. Ils y arrivent ou pas. Le nom, le disque et le titre de l’album sont complémentaires .

Quelles sont vos influences ?

C’est difficile à dire mais ce serait une bonne dose de punk rock anglais, du punk rock américain , de harcore. Tout le monde a des goûts différents, ce qui nous rassemble tous les quatre serait peut-être le punk rock anglais .

Vous êtes plutôt sur du punk américain comme Husker Dü ou même les Thugs avec un grand sens de la mélodie ?

Husker Dü, on est tous fan quant aux Thugs c’est un groupe que je vénère, au même titre que les Burning Heads qui sont pour moi les deux plus belle histoires du rock en France, j’en aime d’autres mais ces 2 -là ont un parcours que je trouve admirable.

Vous avez une rythmique très en avant, cela donne un disque très équilibré avec des lignes mélodiques et ton chant qui suit la guitare.

Je n’ai pas écris toutes les chansons du disque, Varou en a écrit trois. Ce sont les chansons du disque que nous avons écrites avant et préparées avec des batteries électroniques. Elles partent presque tout le temps d’une guitare folk. Ensuite nous les avons arrangées, modifiées. La mélodie est toujours très en avant. Entre le premier enregistrement et le deuxième il y a eu 8 mois, un an… Varou a eu le temps de les modifier et moi-même, j’ai été surpris par le résultat. C’est vrai qu’ en huit mois il y a eu une grosse recherche sur les parties , harmonisations de guitare.

Pour moi vous êtes tous fan des Beatles pour avoir des mélodies pareilles ?

Pour trois d’entre nous, oui ! Varou, je ne suis pas sûr qu’il aime les Beatles mais il aime la mélodie et il la connaît. Hugo et Varou ont une véritable formation musicale.

Vous l’avez fait où et avec qui ce disque ?

On l’a fait à Lyon avec Alexandre Borel qui a beaucoup enregistré des groupes comme les Burning Heads. Il est assez connu dans le punk rock français mais c’est avant tout un copain. Quand il a su qu’on refaisait de la musique, il s’est proposé et imposé .

Vous en attendez quoi de ce disque ?

C’est très simple, nous avons deux objectifs : vendre tous nos disques pour le label et arriver à faire la tournée de 10 dates qu’on s’est fixé, et le faire du mieux que l’on pourra.

Crédit : Noé Gauthier

On peut espérer un deuxième album ?

Je n’en ai aucune idée pour l’instant ! On a ces deux objectifs et aucune vision à moyen ni même court terme. C’est uniquement du plaisir et rien d’autre. On est 4 intermittents dans le groupe dont deux qui font de la musique à plein temps, c’est une parenthèse musicale et j’en suis très heureux.

Vous n’avez encore pas joué ?

Non, on a dix dates en février, à Paris le 16 février à l’International et à Lyon le 21 le au Ninkasi Café. A Paris c’est la soirée du label TWENTY SOMETHING avec VANILLA BLUE et ZÉRO GAIN, deux vieilles connaissances de Saint-Etienne

C’est donc vraiment un truc de potes qui se font plaisir ?

Pour des raisons professionnelles Go Public ! n’est pas un projet qui aura une incidence professionnelle dans nos vies à ce jour. Et bien sûr , il y a de l’amitié et du respect entre nous.

Vous êtes signé sur Twenty Something, une division de Nineteen Something, un label dirigé par Éric Sourice des Thugs. C’était important pour vous ?

Dès que j’ai eu envie de faire un disque j’ai tout de suite pensé à eux. Je leur ai envoyé les maquettes et, à ma grande joie, ils ont dit oui ! Je n’ai pas cherché plus loin. On est gens qui se connaissent depuis longtemps et on est tous très respectueux les uns envers autres.

Vous avez été acteurs d’une scène dans les années 90. Vous ne seriez pas les derniers de cette scène ?

Je ne sais pas. Comme je ne lis plus du tous les fanzines mais je crois qu’il y a encore pleins de groupes qui continuent à faire ça comme le Dead Pop Club , Not Scientist . Les Burning Heads sont toujours là, il y a encore des groupes de punk rock même si à un moment le Hip Hop et l’électro ont pris le dessus. Cette musique a toujours été là ! Il y a juste peut-être moins de monde qui en écoute mais grâce à internet c’est plus facile pour communiquer.

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A l’écoute de ce disque, on a l’impression que vous êtes des fans de rap ?

Varou et moi c’est vrai depuis longtemps et tant mieux si tu trouves cette influence. Dans ma vie, le rap m’a frappé avant le punk rock.

Tu définirais comment le punk rock ?

Comme de la sincérité ! Je suis autant fan de The Ex que des morceaux de Daniel Johnston. On te dira que c’est du folk mais pour moi j’y vois du punk rock parce que c’est sincère ! Il faut aussi de la mélodie parce que je suis un grand mélomane.

C’est un état d’esprit et une énergie avant d’être une musique ?

Oui, on est dans une économie parallèle et restreinte : c’est un peu par conviction et surtout par réalité du business. Par contre, je ne veux pas répondre pour les autres parce que nous n’avons pas tous le même avis sur la question. Il s’agit juste de maîtriser et de diffuser aux mieux.

On parle de vos textes ?

Ce sont des vignettes, des histoires de vies sur la pauvreté, sur le mal être d’une vie non maîtrisée, sur la puissance et le flot de l’information Ce sont ces thématiques qui reviennent dans la voix des gens que je mets en scène. Ça parle aussi de l’enfance et de la filiation.

Le mot de la fin ?

J’espère que vous viendrez nous voir sur scène en Février !

Quel disque tu donnerais à un enfant pour l’emmener vers la musique ?

Un album de Bob Marley « Rastaman Vibration »

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